Le thème de la deuxième conférence portait sur les objectifs de la politique climatique intérieure de l’administration sur le climat Biden Harris. Avec ces objectifs, l’administration entend créer une économie en croissance et réduire ses émissions conformément à l’objectif de NDC de 50 à 52 %. La conférence a été animée par Gina McCarthy, conseillère nationale en matière du climat à la Maison Blanche.
La présente deuxième conférence de presse qui a eu lieu mercredi 12 mai 2021, est un programme virtuel, organisé par le département d’État des Etats-Unis, en collaboration avec Meridian international Center à l’endroit de 50 journalistes de différentes régions géographiques. Gine McCarthy dans son propos liminaire a témoigné l’engagement du Président Biden à relever le défi du changement climatique. Selon elle, les mesures déjà prises par ce dernier, sont vraiment transformatrices et vont sans doute faire bousculer l’économie américaine. Elle reste convaincue que les Etats-Unis ont aujourd’hui une opportunité de passer à une énergie propre pour lutter contre le changement climatique et aussi de faire croître les économies de l’avenir.
Il faut rappeler que le Président américain Joe Biden a annoncé le nouvel objectif des États-Unis de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 au titre de l’Accord de Paris sur le climat. Il a fait cette annonce lors de son sommet virtuel réunissant 40 dirigeants mondiaux pour lutter contre le réchauffement climatique. L’administration prévoit de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 50 à 52 % d’ici à 2030 par rapport à 2005. Cet objectif double l’ancien engagement des États-Unis d’une diminution de 26 à 28 % des émissions d’ici 2025.
Pour parvenir à cet objectif 2030, l’administration réaffirme son ambition d’atteindre 100 % d’électricité décarbonée dès 2035. Ce qui permettra de créer des millions d’emplois pour développer un réseau propre, moderne et résilient, « stopper » les fuites de méthane, construire des véhicules électriques modernes et efficaces et l’infrastructure de recharges pour les soutenir, ou déployer des solutions de capture du carbone et de l’hydrogène vert pour forger de l’acier et du ciment plus propres. De même, les agriculteurs utiliseront des outils de pointe pour faire du sol américain la prochaine frontière de l’innovation carbone.
Après avoir examiné les secteurs comme l’électricité, les transports représentent, les bâtiments, l’industrie, les terres et les océans, à en croire McCarthy les Etats-Unis ont vu une variété de voies différentes à travers chacun d’eux. Ainsi, le pays ambitionne d’utiliser des leviers politiques à travers les niveaux fédéral, étatique et local en vue de créer une économie en croissance et de réduire ses émissions conformément à l’objectif de NDC de 50 à 52 pour cent. « Ce qui est tout à fait cohérent avec l’engagement du Président Biden dès le premier jour qu’il a vu que la lutte contre la crise climatique représentait une opportunité importante et nécessaire pour faire croître notre économie », explique McCarthy.
L’objectif du président Biden est de parvenir à zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050 au plus tard et de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius, comme le demande la science. Pour se faire, il a créé un groupe de travail national sur le climat. Ce groupe des Contributions déterminées au niveau national (CDN) se trouvent au cœur de l’Accord de Paris et de la réalisation de ces objectifs de long terme. Les CDN incarnent les efforts déployés par chaque pays pour réduire ses émissions nationales et s’adapter aux effets du changement climatique.
L’Accord de Paris (article 4, paragraphe 2) exige que chaque Partie établisse, communique et actualise les contributions déterminées au niveau national successives qu’elle prévoit de réaliser. Les Parties doivent également prendre des mesures internes pour l’atténuation en vue de réaliser les objectifs de ces contributions. A cet effet, les Etats-Unis entendent fournir un NDC solide.
Ibrahima Ndiaye