La police militaire a pour mission d’assurer la sécurité et l’application des lois au sein d’une organisation militaire. Sa création au Mali, a vivement contribué à stopper les dérivent au sein de l’armée malienne.
Auparavant, nombreux étaient les citoyens maliens qui étaient abusés par des porteurs d’uniformes, sans que ses derniers sachent quoi faire, encore moins ou aller se plaindre. Pourtant, depuis la création et l’opérationnalisation de la police militaire, les cas d’abus ont cessé de plus en plus.
La raison qui a attiré notre attention sur la question est qu’un après midi, nous avons été témoins d’une scène. En effet, un militaire circulait en moto en tenue incorrecte, lorsqu’il a eu la malchance de tomber sur les agents de la police militaire en patrouille. Il a été interpelé et conduit au quartier général de la police militaire, sans bras de fer.
Cependant, curieux d’en savoir d’avantage, nous avons pris le soin de les suivre discrètement. Arrivé sur place, le responsable de la mission, après avoir catégoriquement refusé de nous parler, a fini par céder. Ainsi, c’est sous couvert d’anonymat, qu’il nous a mis au courant, qu’ils ont pour mission principale de veiller sur l’image de notre armée. ‘’Il se passe difficilement un seul jour, sans que nous soyons appelées à intervenir. Hier soir, nous avons arrêté un militaire en tenue correcte, dans une barre de la place, qui après avoir bu, insultait les gens. Il y a de cela moins d’une semaine, nous avons mis à l’arrêt un gendarme qui a volontairement et violement blessé par couteau un citoyen…’’, nous a-t-il fait savoir. À l’en croire, chaque fois qu’un militaire est pris en faute, il reçoit la sanction, qu’il mérite.
Profitant de notre passage, il a mis l’accent sur les qualités du directeur de la police militaire, en la personne du Lieutenant-Colonel Amadou Diallo. ‘’Nous avons la chance d’avoir un directeur compétant et qui agit avec professionnalisme’’, a-t-il fait savoir. Et de demander aux plus hautes autorités, d’aider le directeur Diallo en lui permettant de renforcer ses capacités opérationnelles, pour mieux faire face à la situation. Surtout qu’en temps de guerre, comme c’est le cas au Mali, la police militaire peut s’occuper de la sécurité des infrastructures, la protection des officiers et des personnes importantes. En plus, il peut s’employer dans la gestion des prisonniers de guerre, le contrôle du trafic et de l’approvisionnement, ainsi que toutes les missions habituellement accomplies en temps de paix.
Dans beaucoup de pays, les forces militaires disposent d’un système judiciaire indépendant des entités civiles. Les armées peuvent gérer leurs propres prisons et tribunaux avec une législation différente. La police militaire peut être amenée à enquêter sur des membres de son armée et procéder à des investigations dans des affaires criminelles (stupéfiants, vols, etc.) en temps de paix ou de guerre. Le commandement de la police militaire est souvent connu sous le nom de prévôté ou prévôté militaire. Ce titre ancien était donné, à l’origine, à un officier dont la mission consistait à s’assurer que les armées du roi ne s’en prenaient pas sans raison au peuple.
Le statut de policier militaire passe souvent par le port apparent d’insignes distinctifs sur le casque et/ou sur le bras (brassard). Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la police militaire de l’armée allemande portait en plus une plaque métallique autour du cou.
Dans la marine, les policiers militaires sont souvent appelés capitaine d’armes.
Drissa Kantao
Source: Le Confident