Qui l’aurait cru si la scène n’avait pas été immortalisée et rendue publique sur la toile. Des policiers mobilisés pour le maintien de l’ordre le vendredi à Badalabougou, ont été eux-mêmes les acteurs clés du désordre semé sur les lieux à travers des faits de vandalisassions propres à des petits délictueux de la rue. Et si l’acte a été condamné à l’unanimité au sein de l’opinion publique, il faut tout simplement conclure qu’il est la résultante d’un ensemble de faits d’amateurisme et de laxisme qui ont caractérisé l’encadrement de ces hommes les quatre dernières années.
Feu Sada Samaké (Paix à son âme), l’homme pouvait bien avoir des failles dans l’exécution de la mission à lui confiée , mais, nul peut le contester, avait de la rigueur envers les hommes dont il avait en charge et tenait à tout prix à ce que la police malienne soit un modèle : ‘‘Il ne faut plus que notre police nationale soit un dépotoir de voyou’’, disait-il lors de d’une tournée en octobre 2014 à Kayes.
Cette rigueur qui avait par la suite ouvert des hostilités entre lui et des syndicats de police, a fini par avoir raison sur son fauteuil ministériel en Septembre 2015. Et celui qui l’a remplacé, le général Salif Traoré, malgré les espoirs sur lui portés, n’a pas su combler les attentes en quatre ans d’exercice. La preuve par les évènements fort-regrettables du vendredi dernier à Badalabougou.
Des ‘‘éléments non identifiés’’
Du moins c’est ce qu’on tente de faire croire. Alors que l‘opinion publique dans son ensemble dégoutée s’attendait à des sanctions immédiates contre les éléments fautifs des évènements du vendredi dernier, la direction nationale de la police dans un communiqué rendu public sur la question, a fait promesse de tout mettre en œuvre pour identifier les agents fautifs pour besoin de sanction. La blague du siècle !
Ce communique produit 24 h après les faits (le samedi 6 Juillet) prouve à suffisance le laxisme bien entretenu par la hiérarchie policière à commencer par le ministère de tutelle. L’on se demande encore à savoir comment dans une administration sérieuse, de surcroit au sein de la police, est-il possible e mettre des heures pour connaitre l’identité des éléments impliqués dans de telle bavure. Les vidéos qui ont immortalisé les scènes disent tout, et il suffit d’un seul mot du chef de l’opération pour avoir l’identité des agents impliqués. Et de ce fait, la hiérarchie se rend complice de cet acte ignoble qui devait pourtant être sanctionné à l’immédiat. Et faut-il encore taxer la police malienne de laxisme et d’amateurisme dans les opérations de maintien de l’ordre ? Pas forcément, elle les a hérités, l’amateurisme et le laxisme, d’une hiérarchie qui fait semblant d’exister.
Source: La Sirène