La polémique autour de la mort hier de trois individus armés dans la localité de Ouani Bissamiyo, près de Taboye, ne retombe pas.
Ainsi, trois versions ont été rapportées. La première issue de sources locales indique qu’il s’agit de braqueurs qui ont été tués après l’échec d’une tentative de braquage du véhicule d’un commerçant. La deuxième version rapportée par des médias faisait état d’affrontements ayant opposé un mouvement signataire de l’accord en l’occurrence le GATIA à des bandits armés. Quant à la troisième version rapportée de sources militaires, elle était relative à une opération de l’armée qui a permis de « neutraliser trois terroristes ».
Une chose est sûre dans cette affaire : c’est que les individus armés tués sont du GATIA. Une source oculaire qui a suivi les faits a été jointe par nos soins. Selon cette dernière, il s’agit d’un riche commerçant qui était venu se ravitailler en marchandises à Gao pour rentrer à Bourem. Avant son retour, il a fait appel au service d’un groupe armé qui a mis à sa disposition un élément pour assurer sa sécurité. Mais en cours de route, leur véhicule a été intercepté par un commando composé de quatre individus armés.
Après avoir ouvert la portière du véhicule, sans se poser de question, l’élément qui assurait la sécurité du commerçant, a ouvert le feu s sur ses vis-à-vis. Ainsi, trois ont été tués sur le coup. Quant au quatrième il a réussi à prendre la fuite, mais son turban a été retrouvé quelques kilomètres après couvert de sang. Certes, il est difficile de se prononcer sur les intensions réelles, mais à première vue, ils étaient venus braquer le véhicule comme il arrive très souvent dans cette zone. Ce qui a sans doute causé la crainte de l’élément armé dans le véhicule qui ne sait poser aucune question en ouvrant le feu sur ces vis-à-vis. Ce n’est qu’après que l’armée a mis la main sur les corps des assaillants ainsi que leurs armes.
Signalons que cette situation est aussi favorisée par la circulation massive des armes dans la région de Gao et la multiplication d’actes hostiles causés par des hommes armés. On se rappelle qu’au mois de février dernier, une tension a failli opposer les communautés arabes et songhaï, dans la région de Gao, après la découverte du corps sans vie d’un jeune commerçant arabe qui avait été enlevé en compagnie de son frère, le 21 février dernier, à Taboye.
Kibaru