Pour l’essentiel, le conflit est resté localisé dans les régions du Nord du Mali peu peuplées, ne dépassant guère plus d’un million et demi d’habitants (y compris les communautés noires) sur quatorze que constitue l’ensemble du territoire malien. Souvent, le territoire qui est le lieu du conflit, ne coïncide qu’en partie avec le territoire qui en est l’objet, au point qu’on peut se demander s’il ne serait pas plus juste de parler de conflit au Nord du Mali plutôt que de parler de conflit touareg. Incluant une partie des régions de Ségou (Nampala, Diabali) et de Mopti (dont le Gourma et le Mèma dans les cercles de Douentza et de Ténenkou) qui s’étend, depuis les rives du delta central du Niger jusqu’au massif de l’Adrar des Iforghas, à la frontière algérienne.
Ce n’est plus 70% (sur 1 240 000km2), mais plus de 75% du territoire malien qui est théoriquement en jeu (soit 825 000km2 dépassant les limites des trois (03) régions politico-administratives du Nord du Mali (Tombouctou, Gao, Kidal).
Aussi, on peut admettre ou reconnaître qu’une sécession touarègue ne pourrait qu’encourager les tendances centrifuges qui existent dans les autres régions périphériques: le Mali risquerait alors de se réduire aux seules régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, les Sud de Mopti et Ségou plus le district de Bamako.
Source : L’Inter de Bamako