«Plusieurs centaines» de djihadistes ont attaqué pendant plusieurs heures le camp d’Inates, près de la frontière avec le Mali, tuant 71 soldats. C’est le plus lourd bilan subi par l’armée nigérienne depuis le début des attaques djihadistes, en 2015
L’armée nigérienne a subi ses plus lourdes pertes depuis qu’elle est confrontée au défi djihadiste. Une nouvelle attaque a été perpétrée mardi du camp d’Inates, près de la frontière avec le Mali. Le bilan se monte à 71 militaires tués, douze blessés et des portés disparus.
«Un nombre important de terroristes» ont été «neutralisés», a indiqué dans un communiqué le ministère nigérien de la défense. «Les combats», qui ont duré trois heures, ont été «d’une rare violence combinant des tirs d’artillerie et l’emploi de véhicules kamikaze par l’ennemi», a ajouté le ministère, estimant le nombre de «terroristes lourdement armés» à «plusieurs centaines». Selon une source sécuritaire, «les terroristes ont pilonné le camp à l’aide d’obus» et beaucoup de victimes sont décédées dans des explosions de dépôts de munitions et de carburant.
Le sommet sur le Sahel à Pau reporté
L’ampleur inédite des pertes subies a été ressentie jusqu’au sommet de l’Etat. Le président nigérien Issoufou Mahamadou «a interrompu sa participation à la conférence sur la paix durable, la sécurité et le développement en Afrique qui se tient en Egypte, pour rentrer à Niamey suite au drame survenu à #Inates», a indiqué la présidence sur Twitter. Il présidera jeudi une réunion du conseil national de sécurité, a-t-elle ajouté.
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