Un raid aérien a visé, mardi, un centre de détention de migrants près de Tripoli, la capitale libyenne. Un premier bilan fait état d’au moins 44 morts et d’une centaine de blessés. Le gouvernement d’union nationale accuse le maréchal Haftar.
Le bilan pourrait augmenter
Au moins130 personnes ont été blessées dans l’attaque, selon un bilan communiqué par la mission de l’ONU en Libye. « Le bilan pourrait s’aggraver », a indiqué à l’AFP un porte-parole des services de secours, Osama Ali, précisant que 120 migrants étaient détenus dans le hangar qui a été atteint de plein fouet par la frappe.
Plusieurs corps gisaient sur le sol du hangar aux côtés de restes humains mêlés aux affaires et vêtements des migrants maculés de sang. Les services de secours étaient encore à la recherche d’éventuels survivants sous les décombres, tandis que des dizaines d’ambulances se précipitaient sur place.
La frappe contre le centre n’a pas été revendiquée mais des médias pro-Haftar ont fait état mardi soir d’une « série de raids aériens » à Tripoli et Tajoura. La banlieue de Tajoura, qui compte plusieurs sites militaires appartenant aux groupes armés pro-GNA, est régulièrement la cible de raids aériens des forces du maréchal Khalifa Haftar.
Le HCR « extrêmement préoccupé »
Ces dernières ont promis cette semaine d’intensifier les frappes aériennes contre leurs rivales du GNA, après avoir perdu Gharyan, ville située à une centaine de kilomètres de Tripoli dont le maréchal avait fait son centre opérationnel dans son offensive contre la capitale, à plus de 1 000 km de son bastion de Benghazi (est).
Sur son compte Twitter, le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) s’est dit « extrêmement préoccupé ». La mission d’appui de l’ONU en Libye (Manul) a maintes fois exprimé son inquiétude sur le sort d’environ 3 500 migrants et réfugiés « en danger dans des centres de détention situés près de zones d’affrontements ».
Source : AFP et Reuters