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Planification familiale des jeunes : UNE CAMPAGNE POUR MIEUX SENSIBILISER

Le chef du cabinet du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Ba Oumou Sangaré a lancé lundi dernier la campagne de mobilisation sociale «  Génération PF : Ensemble choisissons l’avenir ! ».

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L’initiative rentre dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet : « Mobiliser en faveur des droits et de la santé sexuels et reproductifs : une alliance pour les femmes et les adolescentes d’Afrique de l’Ouest » financée par l’ONG « Equilibres et populations ». La campagne est pilotée par les membres de l’Alliance Droits et Santé. Elle a pour objectif de mobiliser les décideurs politiques et acteurs au développement autour de la problématique de l’accès des jeunes au service de la planification familiale (PF).
Cette grande campagne de mobilisation sociale aura principalement lieu sur internet autour du site qui rassemble les témoignages et photos des champions dans le domaine de la PF. Aussi, autour de ce site plusieurs actions seront menées sur les réseaux sociaux, entre autres, pour mobiliser les citoyens et citoyennes sur le thème : « Jeunes et PF » cette année et en 2017 sur : « Ils et elles s’engagent pour la PF et Vous ? »
Ils étaient tous là pour cette cérémonie de lancement : décideurs, députés, société civile, partenaires au développement, jeunes artistes. Dans son message de plaidoyer, Mme Sidibé Kadidia Ahoudou Maïga, directrice de l’Association malienne pour le suivi et l’orientation des pratiques traditionnelles (AMSOPT) a, au nom de l’Alliance Droits et Santé, salué les hommes et les femmes qui ne cessent de ménager leurs efforts pour le respect des droits humains, particulièrement les droits sur la santé sexuelle et reproductive des jeunes filles et adolescentes. La mobilisation en faveur des jeunes et de la planification familiale, dit-elle, mérite une attention toute singulière, car la méconnaissance du sujet continue de faire des pertes en vies humaines dans nos foyers. Il s’agit, entre autres, des besoins spécifiques des jeunes et adolescents en matière de santé de la reproduction.
Mme Sidibé citera également des difficultés liées à la prise en charge et ou à l’offre de services et l’environnement juridique qui leur est proposé.
Dans notre pays, rappelle la directrice de l’AMSOPT, les services de PF sont faiblement utilisés par les jeunes et adolescents. Selon l’EDSM V (2012-2013), 3.620.532 femmes sont en âge de procréer. Les adolescentes de 15 à 19 ans contribuent pour 12% à la fécondité totale en milieu urbain et 15% en milieu rural. Le taux de contraception est de 7% chez les filles de 15 à 19 ans. Les adolescentes constituent 18% de l’ensemble des femmes en âge de procréer et contribuent pour 14% à la fécondité globale. En outre, 17% des adolescentes âgées de 15 à 19 ans accouchent chaque année. Pourtant, explique Mme Sidibé Kadidia Ahoudou Maïga trop peu d’actions sont développées pour améliorer leurs droits, leur santé, leurs conditions. Selon elle, il est important de doter les jeunes et adolescentes de connaissances et de compétences et surtout de faciliter leur accès aux services de santé.
Aussi sont également essentielles, les interventions de soutien des parents, celles visant à obtenir la promotion de la santé dans les écoles et celles dont le but est de transformer les valeurs et normes sociales négatives.
Pour le chef du cabinet du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, le caractère multisectoriel de la question des adolescents et jeunes nécessite une politique cadre.
Notre pays, explique Mme Ba Oumou Sangaré, se caractérise par la jeunesse de sa population. Cette population est malheureusement confrontée à des problèmes de santé notamment les IST, le VIH et le sida, les grossesses précoces ou non désirées, les avortements à risques, l’excision et autres pratiques néfastes. Face à cette problématique, Mme Ba Oumou Sangaré plaide pour le renforcement des réponses aux problématiques vécues par les jeunes en promouvant l’adoption de comportements favorables à leurs droits et à leur santé.  Elle a demandé aux uns et aux autres de saisir cette occasion afin qu’ensemble l’on fasse entendre la voix des jeunes et adolescents singulièrement les filles. «  Engageons-nous concrètement vers une plus grande prise en compte de cette population trop souvent négligée », a conclu Mme Ba Oumou Sangaré.
Il faut rappeler par ailleurs que l’Alliance droits et santé est composée du Groupe pivot droit et citoyenneté des femmes (GPDCF), de l’Association des jeunes pour la citoyenneté active et la démocratie au Mali (AJCAD) et de l’AMSOPT.

M. A. Traoré
MPFEF

 

 

Source: essor

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