Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Plan d’action de la résolution 1325 : UN OUTIL ESSENTIEL POUR ASSURER L’IMPLICATION DES FEMMES DANS LE PROCESSUS DE LA PAIX

En réponse au processus de gestion de la paix, sécurité et réconciliation nationale, le Plan d’action national de mise en œuvre de la résolution 1325 (PAN R1325) a été élaboré pour promouvoir la participation des femmes dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger. C’est un outil essentiel pour assurer leur implication dans le processus de paix et de réconciliation. Ses activités ont été lancées, jeudi dernier. La cérémonie était présidée par le ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de Famille, Mme Traoré Oumou Touré, dans les locaux de son département. Etaient aussi présents les représentants des bailleurs de fonds du projet ONU Femmes, notamment Danemark, Belgique et Suède.

Le PAN R1325 s’articule autour de quatre axes qui sont la participation, la prévention, la protection et le relèvement des femmes dans tous les processus de paix, sécurité et reconstruction. Il est à la fois un outil de prévention des violences à l’égard de la gent féminine mais aussi un instrument de promotion de la participation des femmes dans la gestion et le règlement de conflits. Il reste aussi un mécanisme adéquat pour arriver à l’équité et l’égalité des sexes dans tous les processus de paix, de protection des droits et relèvement des femmes et filles dans les zones de conflits mais aussi de post-conflits. Le représentant résident de l’ONU Femmes, Maxime Houinato, estime qu’il n’y a pas de paix sans les femmes. Selon lui, la promotion et la participation des femmes doivent être mesurées et suivies parce que leur implication est nécessaire pour avancer. Le plan d’action national est donc un instrument de mesure qui va faciliter cela. C’est aussi un outil essentiel pour faire progresser les objectifs définis dans la résolution 1325. Maxime Houinato a réitéré la détermination de son organisation à accompagner le processus.
Quant à Myriam Bacquelaine, chef de mission à l’ambassade du royaume de Belgique dans notre pays, elle a relevé que ce projet a été financé par son pays à hauteur de 1,5 million d’euros, soit près d’un milliard de Fcfa. Ce qui rappelle l’engagement de la Belgique à aider le Mali dans la mise en œuvre de la résolution 1325 qui place la question des femmes au cœur de toutes les entreprises. Ledit projet vise à promouvoir, dans les régions de Gao, Ménaka et Tombouctou, le relèvement économique des femmes affectées par la crise, la protection de leurs droits et la promotion du leadership féminin dans la réconciliation.
Myriam Bacquelaine a aussi expliqué que les femmes ont toujours moins accès à l’éducation et aux ressources productives que les hommes. Elles sont confinées à un rôle de domestiques et sont les grandes absentes dans les sphères décisionnelles. Elles subissent, au quotidien et souvent avec la complicité de la société, de graves violences physiques ou morales, notamment les viols collectifs, les mariages forcés ou d’enfants, l’esclavage sexuel ou encore les mutilations génitales féminines.
Pour Myriam Bacquelaine, les Maliennes sont loin d’être des victimes consentantes. Elles se battent sur tous les fronts pour ne pas être des laissées pour compte et font preuve d’une résilience extraordinaire. «Lorsqu’on sait que la femme est le pilier de la sécurité alimentaire et intervient à près de 80% dans la production vivrière, on ne peut que partager cet avis» a-t-elle déclaré.
Mme Eva Emanéus et Mme Winnie Estrup, respectivement ambassadeurs de Suède et Danemark dans notre pays, ont salué l’engagement du gouvernement dans ce processus. Elles ont soutenu que les femmes doivent être mobilisées pour être des actrices du processus. Le ministre en charge de la Promotion de la Femme a indiqué que les femmes doivent être au début, au centre et à la fin du processus parce que leur participation est vitale pour le retour de la paix. Mme Traoré Oumou Touré a déploré le fait qu’on ne prend pas en compte la R 1325 qui est un outil avec lequel il faut aller à la paix. Pour la paix, les femmes doivent être au cœur de la médiation permanente parce qu’elles ont un instinct protecteur, a-t-elle fait savoir.
Fatoumata NAPHO

 

Source: Essor

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance