Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Pertinence de la révision constitutionnelle: le GIDR dissocie le vrai de l’ivraie

Le Groupe informel pour la défense de la République (GIDR) a animé, le samedi 22 juillet, une conférence-débat, au Mémorial Modibo KEITA, pour expliquer le contenu du projet de texte de révision constitutionnelle.

Nancouma KEITA President Conseil administration Adama Tiémoko DIARRA Directeur général somapep conference

C’était sous le patronage de Nancouma KEITA, président du GIDR, en présence du Dr Anaser Ag RHISSA et des partisans du Oui et du Non à la révision constitutionnelle. Le principal conférencier était Abdoulaye COULIBALY, conseiller au Haut conseil des collectivités.
Selon son président, le Groupe informel pour la défense de la République (GIDR) est une organisation qui regroupe des personnalités de tout bord politique (majorité et opposition). Des citoyens qui ont le Mali dans le cœur et qui se battent pour faire comprendre le contenu du texte en vue de dissocier le vrai de l’ivraie.
Aussi, a-t-il noté, cette conférence débat se tient dans le souci d’engager la réflexion autour de la révision constitutionnelle pour que les compatriotes comprennent de quoi il s’agit.
«La révision constitutionnelle est une nécessité et elle ne peut s’effectuer qu’à travers le référendum qui doit respecter certains principes », a-t-il précisé.
Pour lui, la situation actuelle de notre pays impose une révision constitutionnelle pour prendre en compte certains éléments de l’évolution.
Par ailleurs, a estimé M KEITA, cette conférence débat, qui a mobilisé les partisans du Oui et du Non à la révision constitutionnelle, a comme but d’éclairer les concitoyens afin de mettre fin aux polémiques, aux passions et aux violences.
A son avis, l’objectif est de croire ensemble au Mali en vue de donner la chance aux générations futures de trouver comme héritage un Mali prospère.
Quant au Dr Anaser Ag RHISSA, il a fait savoir que cette révision constitutionnelle a respecté toute la procédure normale. Selon lui, l’Assemblée nationale a auditionné plus de 400 personnes ressources avant la validation du texte. Ce qui l’amène à dire que le texte a pris en compte les préoccupations de tous les Maliens qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition.
Le Dr Ag RHISSA a expliqué que scientifiquement la majorité parlementaire a proposé 315 amendements contre 47 pour l’opposition. Au regard du nombre inférieur des députés de l’opposition par rapport à ceux de la majorité, il dira que l’opposition a plus participé à l’élaboration du texte. Alors, soutient-il, c’est un paradoxe que les responsables de l’opposition rejettent aujourd’hui le texte alors qu’ils ont participé à son élaboration à tous les niveaux.
Pour sa part, le conférencier Abdoulaye COULIBALY a décortiqué les points du texte qui font aujourd’hui l’objet d’interrogations et de polémiques.
Il a apporté des précisions sur les rumeurs quant à l’autorisation du mariage homosexuel, l’interdiction de l’excision ; le renforcement du pouvoir du président de la République ; l’incompréhension autour de l’article 118…
Par rapport au mariage homosexuel, le conférencier a fait comprendre que la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples que les partisans du Non prennent comme preuve n’évoque nullement l’autorisation du mariage homosexuel.
Selon lui, le Code de la famille et le Préambule du nouveau texte tranchent la polémique autour du mariage homosexuel.
Par rapport à l’interdiction de l’excision par le nouveau texte référendaire, il a mis quiconque au défi de faire sortir un passage du texte qui interdit cette pratique dans notre pays.
En ce qui concerne le renforcement du pouvoir du président de la République, le conférencier a rappelé que les textes de notre pays ont toujours donné une certaine responsabilité au chef de l’Etat sur ses collaborateurs, car c’est lui qui sera jugé par les populations sur la base de son projet de société.
A propos de la violation de l’article 118, Abdoulaye COULIBALY a fait comprendre que notre pays ne subit aucune menace imposée par un autre pays étranger.
Puis, a-t-il expliqué, l’intégrité territoriale est assurée au moment où les lignes rouges tracées par le président de la République sont toujours intactes. Il s’agit entre autres de la laïcité, de la forme républicaine de l’Etat et de l’unicité du pays acceptés par tous les groupes signataires de l’accord de paix. Toujours pour prouver que l’article 118 n’est pas violé, le conférencier a évoqué la présence des autorités intérimaires, la présence des FAMA, de l’opération Barkhane et les forces de la MINUSMA dans la partie nord du pays et qui sont censés protéger les populations.

PAR MODIBO KONE

 

Source: info-matin

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance