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Référendum constitutionnel: Kati se mobilise en faveur du « OUI »

Le parti Rassemblement pour le Mali (RPM) poursuit sa campagne d’information et de sensibilisation sur le contenu du projet de révision de la Constitution du 25 février 1992. Le samedi dernier, à l’initiative de la section I de Kati, le Conseil de cercle de la localité, a accueilli une grande mobilisation de la population et des militants en faveur du référendum.

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Le meeting était animé par une délégation du bureau politique national du RPM conduite par le secrétaire général du parti, Baber GANO. Il était accompagné des ministres, Abdrahamane SYLLA des Maliens de l’extérieur ; de la Décentralisation et de la fiscalité, Moussa Ag ; de l’honorable Moussa BADIAGA ; de l’honorable Boubacar SISSOKO et enfin de Issa GUINDO, élu communal de la commune IV.
Plusieurs populations de la commune de Kati, des responsables ainsi que des cadres du RPM de la localité, dont le Secrétaire général de la section, Mme TRAORE Oumou TRAORE, y étaient également présents. D’autres responsables et militants des partis membres de la Convention de la majorité présidentielle (CMP) étaient au rendez-vous.
Dans ses mots de bienvenue, le secrétaire général de la section RPM de Kati a remercié les jeunes et les femmes sortis massivement pour s’informer sur le processus en cours. Elle a déclaré que l’objectif de ce meeting était d’attirer l’attention de la population sur la vérité et de les expliquer le bien-fondé de la révision constitutionnelle. Avant ce meeting, elle a informé la délégation du BPN-RPM que la section de Kati avait déjà organisé une conférence-débat sur la réforme constitutionnelle.
Enfin, elle a appelé les militants à faire la restitution auprès de la population à la base, après la rencontre avec les membres du BPN/RPM.
Pour sa part, le secrétaire général du RPM, Me Baber GANO, a expliqué que ce meeting s’inscrivait dans le cadre de la campagne d’information et de sensibilisation sur le référendum et le contenu du texte révisé de la constitution en vigueur. Il a aussi rappelé qu’avant Kati, le parti a sillonné les 6 communes du District de Bamako pour le même exercice en vue de couper court à toute désinformation.
« Nous sommes ici à Kati parce qu’on sait que Kati est un bastion qui a toujours voté massivement pour le RPM. Après les communes de Bamako, nous avons décidé d’entamer la sensibilisation à l’intérieur du pays. L’honneur a été fait à Kati d’être la 1ere étape de cette tournée. Nous avons décidé cette tournée pour donner les vraies raisons de la révision et d’expliquer le contenu du texte de la constitution à la population », a expliqué le secrétaire général du RPM.
Ensuite, a-t-il indiqué que la révision était une réforme qui permet le renforcement et la modernisation de notre démocratie. Il a aussi insisté sur le fait qu’avant IBK, les présidents Alpha Oumar KONARE et Amadou Toumani TOURE, respectivement en 2000 et 2011, avaient tenté de réviser la constitution du 25 février 1992. Ces différentes tentatives témoignent, selon le responsable politique du RPM, la nécessité d’une réforme constitutionnelle.
À son avis, cela voudrait dire que notre loi fondamentale a des lacunes à corriger. Il a fait savoir que c’est cet esprit qui a guidé le président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, à initier la révision constitutionnelle conformément au droit positif malien. L’une des particularités de l’initiative d’IBK est la prise en compte de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger, a-t-il précisé.
« Le gouvernement du Mali a signé un accord avec les groupes armés du nord pour la paix. Notre pays, qui s’est engagé devant la communauté internationale pour la paix, se doit de respecter d’abord ses propres engagements. Ce qui explique l’un des enjeux de la révision. Donc, cette initiative a un enjeu de paix et de la réconciliation nationale », a-t-il justifié.
De son côté le ministre Ag Moussa a focalisé son intervention sur la création du Senat et de la Cour des comptes. Il a précisé que le Senat, qui va être la 2e chambre du parlement, remplacera le Haut conseil des collectivités territoriales qui n’a que le pouvoir de donner son avis sur une initiative. A contrario, le Senat sera saisi de tous les textes qui concerneront la gestion et le fonctionnement des collectivités. Ce qui, déduit-il, est un grand pas pour notre démocratie.
Il a indiqué que le Senat sera composé d’élus communaux et de personnalités du pays désignées par le président de la République. Selon le ministre de la décentralisation, la désignation d’une partie des sénateurs consiste à renforcer le caractère participatif de notre démocratie.
Quant à l’institutionnalisation de la Cour des comptes, elle est une exigence de l’UEMOA pour l’harmonisation de gestion moderne des finances publiques, a rappelé le ministre avant de préciser également que l’adoption de cette Cour vise à renforcer le contrôle juridique et de faire des évaluations des politiques. Dans l’espace UEMOA, il a déclaré que le Mali est le seul pays membre de l’organisation, à cette date, à ne pas légiférer sur la Cour des comptes.
« La Cour des comptes est une nécessité si on veut améliorer nos politiques de gestions de nos finances », a-t-il souligné.
Quant au ministre SYLLA, il a prévenu les populations à ne pas tomber dans le piège de déstabilisation que l’opposition en train de planifier. Il a témoigné que les incitations à la violence n’ont d’autre dessein que d’affaiblir le pays pour profiter de la situation.
« Des membres des partis politiques, après de nombreuses années passées dans le rouage de l’État, sont assoiffés de pouvoir. Ils crient sur tous les toits parce qu’ils sont nostalgiques du pouvoir. Je vous jure que le combat de ces gens de l’opposition n’est pas pour le Mali, mais pour leur propre confort », a-t-il asséné.
L’honorable Boubacar SISSOKO, pour sa part, est revenu sur le processus de vote du texte. Il a rappelé que ce sont 111 députés qui ont voté en faveur de cette révision contre 35 députés de l’opposition. Il a aussi informé que l’opposition a pris part aux travaux préparatoires de ce texte sans pour autant remettre en cause l’initiative.
« Des représentants de l’opposition n’ont pas refusé les frais de mission préparatoire de ce texte pour dire qu’ils ne sont pas d’accord. C’est maintenant qu’ils viennent dire au peuple qu’ils ne sont pas d’accord après avoir tout validé », a relevé l’honorable SISSOKO des incohérences de l’opposition.
De même, l’honorable SISSOKO a démenti toutes les rumeurs distillées par l’opposition qui soutient que le texte autorise le mariage homosexuel dans notre pays. Pour le député du RPM, les fausses rumeurs de l’opposition visent simplement à créer la confusion dans la tête des Maliens et créer le désordre dans le pays.

Par Sikou BAH

 

Source: info-matin

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