La vie des personnes vivant avec un handicap rime très souvent avec la stigmatisation et la discrimination. Pour les protéger, la Convention internationale des droits des personnes handicapées a été adoptée par les Nations unies en 2006 et sera ratifiée par notre pays deux ans plus tard.
Le consortium de personnes atteintes d’albinisme, composé de l’Association malienne pour la protection des droits des personnes atteintes d’albinisme (AMPA), SOS Albinos, Solidarité pour l’insertion des albinos du Mali (SIAM) et la Fondation Salif Keita, a initié, vendredi dernier au Mémorial Modibo Keïta, une journée d’échanges et d’apprentissage sur cette convention à l’intention des hommes de médias et des slameurs.
La journée d’échanges était animée conjointement par la présidente de l’Association pour le renforcement des capacités des personnes handicapées (ARCAF), Mme Rokiatou Diakité et le représentant de l’Union malienne des aveugles du Mali (UMAV), Drissa Diarra.
À travers cette rencontre, le consortium entend vulgariser la Convention internationale sur les droits des personnes handicapées au niveau communautaire pour une meilleure inclusion des personnes handicapées. La rencontre s’inscrivait également dans le cadre de la mise en oeuvre du projet Observatoire des droits des personnes atteintes d’albinisme, financé par le programme «Voice».
Dans un exposé liminaire, Rokiatou Diakité a brossé les fondamentaux de la Convention ; à savoir le respect de la dignité intrinsèque, de l’autonomie individuelle, y compris la liberté de faire ses propres choix, la non-discrimination, l’égalité des chances et le respect du droit des enfants handicapés à préserver leur identité. Pour elle, l’ignorance est le plus grand obstacle des personnes handicapées. « La majorité pense qu’on veut s’apitoyer sur leur sort alors qu’on veut partager », a-t-elle indiquée.
Les participants ont eu les explications et précisions nécessaires sur la Convention internationale des droits des personnes handicapées, les stratégies pour aider les personnes handicapées à mieux appréhender la vie dans toutes ses dimensions. il y a eu également des propositions pour améliorer la vie scolaire des enfants atteints de handicaps et le rôle des familles dans leur accompagnement.
La journée a permis à la presse de se familiariser avec les principes de la Convention et les politiques de protection sociale au Mali afin de changer la perception sur les personnes handicapées.
Tamba CAMARA
Source: L’Essor