La Société nationale d’électricité annonce le délestage de courant électrique qui par conséquent, pénalise plusieurs secteurs d’activité dans la capitale congolaise. Un malaise duquel les pompistes profitent avec l’intention de s’enrichir.
Si le Mali se trouve confronté au manque d’oignon sur le marché, les Congolais, quant à eux, font face à une crise multidimensionnelle, liée d’une part à l’électricité et d’une autre part à l’absence de carburant. L’une entraînant l’autre. Ce phénomène handicape le bon fonctionnement de plusieurs secteurs d’activités. « Je suis coiffeur. Je travaille avec le courant, mais actuellement, le courant n’est pas stable. Ce qui nous fait un peu mal, c’est que ce n’est pas facile de se procurer du carburant. On se promène partout pour essayer d’en avoir, mais on n’en trouve pas et cela nous met en difficulté », explique un jeune coiffeur de 30 ans dont le salon de coiffure est situé dans le premier arrondissement, juste au bas de la montagne Sainte, lit-on sur le site de la Radio France Internationale (RFI).
Conscient de cette pénurie de carburant, les automobilistes et les chauffeurs de taxi passent plus de temps à la station CEG Angola-Libre. Une occasion parfaite pour les pompistes de se montrer rois. Ce comportement des pompistes devient tout le contraire d’un adage dont qui dit : « Dans une boutique, les clients sont des rois. » Mais tel n’est pas le cas chez les pompistes congolais, précisément ceux de Brazzaville dont le surnom est « Kadhafi. »
Vu ce comportement de ces pompistes, les clients ne cessent de se lamenter. « Je suis Congolais. Cela me fait mal. Cela ne me fait pas plaisir de voir des choses pareilles. C’est un grand problème de ces kadhafi. Lorsqu’ils achètent du carburant, ils le revendent à 2000 ou 1500 francs CFA. Mais combien gagne un Congolais pour acheter l’essence à 1500 francs CFA le litre ? » s’interroge un client au micro de RFI.
Les raisons de cette pénurie, selon une source à la Société nationale des pétroles du Congo rapprochée par nos confrères de RFI, seraient des problèmes logistiques de transport des produits pétroliers entre Pointe -Noire et Brazzaville. Tout compte fait, avant la résolution de ce problème, les seuls bénéficiaires constituent les pompistes.
Djeneba Touré, stagiaire
Source: Le Pays