Nara, ville située à environ 500 km de Bamako, dont environ 200 km de route bitumée, est l’un des chefs-lieux de cercle au Mali les plus enclavés. Le prix d’un bidon de 20 litres d’eau est de 500 FCFA et plus à certains endroits. Aujourd’hui, c’est une pénurie d’eau qui rend la vie difficile aux populations.
Tant pis pour les pauvres. En cette période de chaleur, la situation est chaotique dans cette agglomération de la région de Koulikoro. L’eau se fait rare comme l’argent. Qui l’aurait cru. C’est la ville d’où est originaire le Pr Dioncounda Traoré, ancien président de la République par intérim. C’est aussi le fief de l’honorable député Niamé Keïta, ancien directeur général de la police nationale. A Nara, on dénonce une gestion de l’eau à deux vitesses. Au banc des accusés, figure au premier niveau, la SOGERHE (Société de Gestion des Ressources Hydraulique et Energétique) qui est gérée par la Mairie. Selon des témoignages, la SOGERHE privilégie des éleveurs sur la base d’un arrangement qui ne dit pas son nom. Certains de ces éleveurs possèdent des centaines, voire des milliers de têtes de bovins et d’ovins. Dans cette affaire, la population est la seule victime. L’eau est servie aux environs de minuit. Elle est coupée à moins de trois heures de distribution. Pour recevoir l’eau encore, il faudra attendre 20 heures de plus.
Cette situation ne date pas d’aujourd’hui. Les fonctionnaires et les élèves maîtres en savent quelque chose.
Bamey Diallo