Après l’affaire du Dr André Hazout, gynécologue parisien de renom condamné à 8 ans de prison pour viols, c’est un autre gynécologue-obstétricien qui fait parler de lui à Alès, pour des faits à caractère sexuel. L’homme est visé par deux plaintes pour « agressions sexuelles » et « viols aggravés ».
Tapes sur les fesses, pénétrations digitales… Ce sont des faits sordides qu’ont relatés deux plaignantes. Certains sont anciens, d’autres plus récents, confie le procureur de la République Thierry Lescouarc’h. Le 17 février, les deux plaignantes ont ouvert une page facebook pour recueillir d’autres témoignages. Deux autres femmes seraient sur le point de déposer plainte. Une commission disciplinaire s’est déjà réunie le 17 janvier dernier, à Montpellier, au conseil de l’ordre du Languedoc-Roussillon. A cette occasion, les présumées victimes et le gynécologue ont été entendus. La commission rendra sa décision en mars prochain.
Interrogée par L’Express, une jeune femme raconte : « Dès la deuxième visite, il m’a posé des questions intimes sur ma sexualité. J’étais timide, je ne répondais pas grand-chose, j’étais très impressionnée et mal à l’aise. Au moment de l’examen sur la table, il a dévié. Il a positionné un de ses doigts dans mon vagin, puis sur mon clitoris, puis dans ma bouche. Il m’a demandé ce que je préférais. J’étais tétanisée et incapable de dire stop ». D’autres récits de patientes font également état d’agressions sexuelles et de viols.
De son côté, le gynécologue, un spécialiste réputé qui exerce depuis une trentaine d’années, nie en bloc les accusations. Il déclare qu’une des plaignantes est son ancienne maîtresse.