La campagne du pèlerinage 2018 de la filière gouvernementale a été officiellement lancée hier lundi 19 mars 218 par le ministre Thierno Amadou Omar Hass DIALLO. Malgré un contexte économique difficile caractérisé par le durcissement des conditions de voyage en Arabie Saoudite, le coût du pèlerinage 2018 de la filière gouvernementale connait une légère baisse et est fixé à 2 363 615 F CFA contre 2 364 235 F CF en 2017. Et cela, grâce à l’implication personnelle du chef de l’Etat, El Hadj Ibrahim Boubacar KEÏTA.
C’est aux environs de 11H30mn que le ministre des Affaires religieuses et du culte a procédé, hier lundi, au lancement officiel de la campagne 2018 du pèlerinage à la Mecque à la maison Hadj, sis dans l’enceinte du Centre culturel islamique de Hamadallaye. Pour la circonstance, le ministre Thierno Amadou Omar Hass DIALLO, qui était accompagné dans membre de son cabinet a été accueilli par le directeur de la Maison du Hadj, le Dr Hamza Moustapha MAÏGA, en présence de certains candidats au pèlerinage 2018, des représentants des agences de privés de voyage de voyage, etc.
En vue d’éviter tout retard dans le cadre de l’inscription, la Maison du Hadj a décidé de lancer la campagne, hier 19 mars 2018 et qui doit durer jusqu’à la fin du mois de Chaban, dernier mois lunaire avant le Ramadan qui commence dans notre pays à la mi-mai 2018.
La Maison du Hadj est donc désormais à pied d’œuvre pour l’organisation de la campagne 2018 du pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam afin que les pèlerins maliens puissent accomplir le 5ème pilier de l’islam dans de meilleures conditions.
A l’issue d’une visite des lieux et des échanges avec les responsables de la Maison du Hadj a déclaré à la presse : «C’est un engagement personnel du chef de l’Etat, El Hadj Ibrahim Boubacar KEÏTA, d’œuvrer à ce que le pèlerinage, déjà depuis les phases préparatoires se passe dans les meilleures conditions. Nous nous évertuons à cela, bientôt 4 ou 5 ans, malgré quelques supputations. Nous lance cette campagne à l’avance par ce que nous pensons que le pèlerinage doit sortir de la routine. On ne doit plus attendre à 1 mois ou 2 à 3 semaines du départ pour venir en masse. Je crois que le pèlerinage doit être une activité normale, surtout qu’il y a une maison dédiée à cela. Il faut que, petit à petit, on s’habitue à venir s’inscrire soi-même, sans pression et à temps. Par ce que nos partenaires, la partie saoudienne, sont entrés dans l’heure du 21 siècle, du numérique. Tout est moderne, tout se fait en un délai prévu qui s’impose à nous».
Au passage le ministre a donné des instructions fermes pour l’amélioration des conditions d’accueil et d’enregistrement des pèlerins au niveau de la Maison du Hadj où un guichet unique est installé. «Au regard des instructions que je reçois de mes supérieurs, je n’accepterai aucune défaillance de mes collaborateurs, comme dirait l’autre, tolérance zéro», a-t-il prévenu.
Avant de terminer son intervention, le ministre DIALLO, a expliqué à la presse la particularité de cette présenté édition.
Il s’est réjoui l’atmosphère sereine qui s’instaure entre son département et les agences privés dans le cadre des préparatifs de cette expédition religieuse.
«Les agences ont commencé à comprendre que nous ne jouons que le rôle d’aiguiller afin qu’elles puissent prendre cette direction», a-t-il dit.
Mais l’innovation majeure, a dit le ministre, aura été cette année, l’ouverture anticipée de la campagne, mais aussi les innovations. «Vous avez vu le guichet unique, les pèlerins y viennent, et procèdent à toutes les formalités», a-t-il expliqué. De même, a-t-il indiqué, il y aura des formations décentralisées dans les capitales régionales. Il s’est engagé à faire en sorte que le niveau de l’encadrement des pèlerins s’améliore à la Mecque.
Par ailleurs, il a rappelé que la partie saoudienne a félicité la délégation malienne sur les Lieux Saints de l’islam pour la bonne organisation de la campagne 2017, notamment l’encadrement médical qui obtenu 80 points sur 100 prévus par les évaluateurs.
Et au regard de cette confiance, a-t-il fait savoir, le quota du Mali a été renouvelé et qui est de 13 323 pèlerins sur lesquels 11 323 ont été donné aux agences privés de voyage à la Mecque. Soit un total de 2000 pèlerins qui reviennent à la l’Etat.
Par ailleurs, il a expliqué qu’il y a eu cette année une diminution symbolique de 620 F CFA environs conformément à une promesse tenue par le gouvernement.
«Si non, le pèlerinage devrait connaitre une augmentation cette année, car la partie saoudienne est entrée dans une nouvelle dynamique avec l’augmentation de la TVA de 5% sur l’ensemble de prestations ; l’augmentation du coût du carburent qui est passé à presque 130% en Arabie Saoudite. Donc, il y aura une incidence sur le coût du transport. Donc, autant d’éléments qui font que nous devrions connaitre une augmentation. Mais, il y a eu une implication personnelle du président de la république, et avec l’accompagnement, la compréhension du Premier ministre et du ministre des finances qui font que on est resté dans cette assiette», a-t-il justifié.
Cinquième pilier de l’islam après la profession de foi en islam aussi appelé la «Chahada» ; les 5 prières journalières ; l’aumône «la zakat» ; le jeûne du mois de Ramadan.
En islam, le pèlerinage à la Mecque aussi appelé «Hajj» est une obligation de chaque musulman qui en a les moyens financiers et ainsi que les capacités physique au moins une fois dans sa vie. Le pèlerinage à la Mecque se fait le douzième mois lunaire du calendrier islamique hégirien.
Par Abdoulaye OUATTARA
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