Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne

Pêche dans le lac de Sélingué : L’ESPOIR CONTRARIE

mag-agr poissons

Les installations pour relancer la production de poisson sont à l’arrêt faute d’électricité. Les pêcheurs se tournent les pouces et passent le plus clair de leur temps à disserter sur l’avenir de leur profession

En 2003, pour mieux exploiter les ressources halieutiques du lac de retenue du barrage de Sélingué, le gouvernement avait obtenu de la Banque arabe de développement économique en Afrique (BADEA) un prêt initial de 4,5 milliards de Fcfa et un autre prêt additionnel de la même structure financière d’un montant de 1,3 milliard de Fcfa pour financer le projet de développement des ressources halieutiques dans le lac de Sélingué (PDRHLS). Le gouvernement a apporté 1,6 milliard de Fcfa pour la réalisation de ce projet.

Le projet de développement des ressources halieutiques dans le lac de Sélingué (PDRHLS) a duré de 2003 à 2011 et a couvert la zone située en amont du barrage de Sélingué, la zone d’intervention de l’Office de développement rural de Sélingué (ODRS) et les campements de pêche environnants.

Les bénéficiaires étaient les populations riveraines du lac du fleuve Sankarani et de la commune de Ballé. Le projet avait pour objectif général l’augmentation de la production halieutique, la contribution à la sécurité alimentaire, à la lutte contre la pauvreté par l’accroissement des revenus grâce à la pêche et aux activités économiques d’appui par la création de nouveaux emplois.

Pour atteindre cet objectif, le projet a réalisé des infrastructures de base et d’installations d’appui. Il a créé des mécanismes appropriés pour le soutien à la production et à la commercialisation des produits de la pêche, des infrastructures sociales nécessaires pour les pêcheurs et leurs familles et le renforcement des capacités techniques de gestion des pêcheurs.

 

Installations à l’arrêt. Le projet qui s’est achevé depuis deux ans, a laissé des infrastructures comme les installations portuaires à Carrière et à Faraba. Les étangs piscicoles et l’écloserie de Sélingué sont presque à l’arrêt et ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes. Toutefois, les routes et les infrastructures sociales (écoles, adduction d’eau potable) sont fonctionnelles.

Le projet a réalisé la route bitumée, longue de 3,2 km, entre Kangaré et Carrière, le village de pêcheurs installé sur les bords du lac de Sélingué. Cette route qui a été réalisée depuis 2010, n’a subi aucun entretien faute de moyens financiers. Le même constat est valable pour la route latéritique qui relie Sélingué et Faraba sur 41 km.

Les rampes d’accostage des ports de Carrière et de Faraba sont des ouvrages hydro-techniques de 8000 m2 pour le premier et de 4800 m2 pour le second et construites en béton armé. Les esplanades de traitement de poisson de Carrière et de Faraba sont des espaces aménagés sous forme de hangars et équipés de tables de tri en béton armé et de 4 bouches de robinet pour le nettoyage du poisson. L’espace est électrifié afin d’assurer son exploitation correcte et dans les règles

de sécurité.

La fabrique de glace comprend deux unités qui produisent chacune 8 tonnes de glace par jour. Depuis son installation, elle a connu des difficultés de fonctionnement par manque de moyens de gestion et pire elle est à l’arrêt faute d’électricité. Les chambres froides qui accompagnent les fabriques de glace des deux sites (2 à Carrière et 1 à Faraba) sont également à l’arrêt. Celle de Faraba n’a même jamais fonctionné faute d’électricité. Même les fours de refumage du poisson construits en matériaux fixe et mobile n’ont pas été utilisés depuis leur réalisation.

Les adductions d’eau potable des villages de Carrière et de Faraba sont, elles, fonctionnelles. Toutefois, elles connaissent aussi des difficultés de gestion par manque d’outils de gestion adaptés. Le réseau comprend des bornes fontaines installées à l’école, à la mosquée, au Centre de santé communautaire, au port et à la place publique de chaque village.

Chacun de ces villages a également bénéficié dans le cadre du projet d’infrastructures scolaires (6 classes, logement pour le directeur, toilettes extérieures, deux blocs de latrines, clôture du domaine) et sanitaires (dispensaire, maternité, deux blocs de latrines à double cabines, clôture du domaine, logement pour le médecin chef, toilettes extérieures) qui sont fonctionnelles.

Du côté de Sélingué, le PDRHLS a construit une écloserie et réhabilité des étangs piscicoles qui devraient servir à booster la  production de poissons. L’écloserie qui avait une capacité de production d’un million d’alevins par an n’a fonctionné en réalité que sa première année d’exploitation, à savoir 2010. Depuis lors, elle est à l’arrêt par manque de spécialistes qualifiés et d’outils de gestion.

Les pêcheurs qui s’étaient réjouis de l’arrivée du PDRHLS et qui avaient fondé beaucoup d’espoir sur ce projet qui leur permettrait de relancer de façon durable leurs activités, déchantent présentement.

Presque toutes les installations pour la promotion de leurs activités sont à l’arrêt ou fonctionnent au ralenti. Les femmes mareyeuses sont réduites à se tourner les pouces parce que les activités au port de pêche sont quasi-inexistantes. Même l’odeur caractéristique qui renseigne sur la présence du poisson n’est pas perceptible et les tables de nettoyage et de traitement de poisson sont propres, ce qui explique pour un visiteur averti que l’activité est paralysée. En tout cas à Sélingué, Carrière et Faraba, l’espoir d’une relance effective et durable des activités de pêche n’a pas survécu durablement aux cérémonies d’inauguration.

 

 

Agriculture en Afrique : LES ATOUTS

DE LA SECURITE FONCIERE

 

Selon la Banque mondiale, les pays africains pourraient mettre fin aux « accaparements

des terres », accroître leur production agricole et améliorer leurs perspectives de

développement, s’ils parviennent à moderniser le droit foncier

 

L’Afrique subsaharienne recense près de la moitié de toutes les terres utilisables non cultivées du monde mais, à ce jour, le continent n’est pas parvenu à développer les 202 millions d’hectares de terres disponibles pour mieux lutter contre la pauvreté, générer de la croissance, créer des emplois et promouvoir une prospérité partagée.

Selon un nouveau rapport de la Banque mondiale intitulé « Securing Africa’s Land for Shared Prosperity », rendu public en juillet dernier, les pays africains et les communautés pourraient mettre fin aux « accaparements des terres », accroître leur production agricole et améliorer leurs perspectives de développement, s’ils parviennent à moderniser, au cours de la décennie, les procédures complexes qui régissent le droit foncier et la gestion des terres en Afrique. L’Afrique a le taux de pauvreté le plus élevé au monde avec 47,5% de la population vivant avec moins d’1,25 dollar EU par jour.

« Malgré ses abondantes richesses en terre et en ressources minières, l’Afrique reste pauvre », déclare Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique. « Améliorer la gouvernance foncière est un impératif pour accélérer la croissance économique et faire en sorte qu’elle s’accompagne d’une réduction sensible de la pauvreté et créer plus d’opportunités pour les Africains, notamment pour les femmes qui représentent 70 % des exploitants agricoles du continent mais n’ont pas toutes accès aux terres à cause des lois coutumières. Le statu quo est inacceptable et la situation doit évoluer afin que tous les Africains puissent bénéficier de leurs terres».

Le rapport souligne que plus de 90% des terres rurales agricoles en Afrique ne sont pas enregistrées ce qui a pour conséquence de faciliter des phénomènes tels que l’accaparement des terres et l’expropriation sans dédommagement substantiel. Cependant, le rapport « Securing Africa’s Land for Shared Prosperity », citant des expériences pilotes menées avec succès dans des pays africains comme le Ghana, le Malawi, le Mozambique, la Tanzanie et l’Ouganda, propose un plan d’action en 10 étapes qui pourrait contribuer à révolutionner la production agricole, mettre un terme à « l’accaparement des terres » et éradiquer l’extrême pauvreté en Afrique.

Le plan d’action vise encourager les réformes et les investissements, régulariser les droits fonciers des squatters qui occupent des terrains publics, améliorer la gouvernance foncière et lutter contre la corruption endémique en matière de gestion des terres, mobiliser la volonté politique des gouvernements africains afin de réformer le système foncier et encourager les partenaires au développement à soutenir ses réformes financièrement et politiquement.

Le nouveau rapport évalue à 4,50 milliards de dollars EU la somme que devront débourser sur 10 ans les pays africains et leurs partenaires au développement ainsi que le secteur privé, pour intensifier les réformes foncières et les investissements en la matière.

 

(Source : Banque mondiale)

 

Coton : le marché attend les informations sur les exportations américaines

 

Les prix du coton ont été stables cette semaine à New York, dans un contexte d’offre abondante et de demande peu enthousiasmante pour les investisseurs, qui attendaient la reprise des publications du ministère américain de l’Agriculture.

Les importations de la Chine pour le mois de septembre ont été plus faibles « de 23,4% » que celles de la même période un an plus tôt, notent les analystes de Commerzbank, citant des données venant de la fédération China Cotton Association. Une demande plus faible a tendance à faire baisser le prix, et en effet les cours du coton se sont approchés de « plus bas pas vus depuis septembre » en fin de semaine avant de se ressaisir un peu, selon Sharon Johnson, de KCG Futures.

Mais la Chine continuait d’absorber le surplus de l’offre de fibre blanche dans le monde, selon Plexus Cotton, ce qui limitait la baisse. Dans ces conditions, « les stocks en dehors de la Chine ne vont pas changer beaucoup et le marché n’aura pas beaucoup de quoi s’agiter », estiment les experts.

Selon Sharon Johnson, la récolte actuelle de coton aux Etats-Unis, avancée à « environ 20 ou 22% », pourrait souffrir d’une météo marquée par des pluies. Pour en savoir plus, le marché attendait avec impatience la reprise des publications du ministère américain de l’Agriculture (USDA) sur les exportations et les récoltes et celles de l’autorité américaine des contrats à terme (CFTC) sur les mouvements des investisseurs.

Vendredi après la clôture, l’USDA devait notamment donner des chiffres hebdomadaires sur les exportations, pas parus « depuis plusieurs semaines » en raison de la paralysie de l’Etat américain qui a pris fin jeudi, rappelle Mme Johnson. La livre de coton pour livraison en mars s’échangeait à 84,22 cents vendredi, inchangée par rapport à son niveau de clôture de vendredi dernier. L’indice Cotlook A, moyenne quotidienne des cinq prix du coton les plus faibles sur le marché physique dans les ports d’Orient, valait 89,95 contre 89,40 dollars pour 100 livres il y a une semaine.

 

Source : A.F.P

Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance Les plus bas prix du Mali Acheter à bas prix au Mali Achat terrain à Bamako Terrain à vendre Bamako Immobilier titre foncier TF à Bamako ORTM en direct, RTB en direct RTN tele sahel niger ne direct