Prévue cette semaine, la visite du président en exercice de l’Union africaine, le Comorien Azali Assoumani au Mali et Burkina Faso n’aura pas lieu. Les dirigeants des deux capitales ont décliné le séjour d’Assoumani, le qualifiant de persona non grata.
Cette visite du président de l’Union africaine au Mali revêtait d’une importance capitale, car elle devait permettre d’évaluer les progrès réalisés durant ces deux années écoulées dans la mise en place d’un gouvernement civil. En plus, le président comorien devait encourager les négociations entre les différentes parties pour parvenir à un consensus pour la levée des sanctions qui pèsent sur le Mali au sein l’organisation continentale, mais aussi l’importance de respecter les principes démocratiques et les droits de l’Homme tout au long du processus de Transition.
Finalement cette visite au Mali et Burkina Faso n’aura pas lieu. Ainsi l’ont décidé les locataires du palais présidentiel de Koulouba (Assimi Goïta) et celui du Kossyam (Ibrahim Traoré) qualifiant le chef d’Etat comorien de persona non grata.
Selon nos confrères de Jeune Afrique, les raisons de l’annulation de la visite de M. Azali dans les deux capitales s’expliquent par le boycott par plusieurs présidents lors de la traditionnelle photo de famille à Saint-Pétersbourg.
“La décision d’Azali Assoumani de ne pas apparaître lors de la traditionnelle photo famille prise le 27 juillet lors du sommet de Saint-Pétersbourg a provoqué la colère d’Assimi Goïta et d’Ibrahim Traoré. L’entourage des deux hommes forts du Mali et du Burkina Faso a fait savoir aux conseillers du chef d’Etat comorien que ces derniers refusaient de l’accueillir cette semaine, comme cela était prévu de longue date”, peut-on lire dans l’article de J.A.
En effet, lors de la clôture du sommet de Saint-Pétersbourg, certains dirigeants comme Macky Sall, Umaru Sissoko Embalo, Azali Assoumani se sont abstenus d’apparaître dans la photo de famille au motif de la présence de certains chefs d’Etat sous sanction de la Cédéao et l’Union africaine.
Ousmane Mahamane
Mali Tribune