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Patronat du Mali : le silence radio de Mossadeck Bally face à la situation préoccupante des permanents

Du rififi au sein du conseil national du patronat du Mali (CNPM). La structure servant d’intermédiaire entre l’Etat et l’ensemble des secteurs privés du Mali semble être, de nos jours, prise en otage par un système savamment organisé en vue de maintenir certains personnels dans la précarité au détriment de tous leurs droits.

Créée le 25 janvier 1980 sous le nom de la Fédération nationale des Employeurs du Mali (FNEM), c’est à partir du 1er mars 2003 que l’organe est devenu Conseil national du patronat du Mali (CNPM). La structure de renom, probablement prise en otage par un réseau lourd est censée jouer le rôle d’interlocuteur du secteur privé dans le cadre du dialogue avec les partenaires et l’Etat malien. Elle est chargée, de ce fait, de l’organisation et de la préservation des intérêts du secteur privé. La présente structure de renom, concomitamment fréquentée et enviée par presque tous les opérateurs économiques du pays, a pour mission de favoriser la liberté d’entreprendre dans le pays, de participer à un dialogue social constructif ; d’œuvrer à l’adaptation du système de protection sociale, voire de promouvoir et de développer une politique de formation en adéquation avec les besoins des employeurs. D’une source sûre, il ressort que de nombreux personnels demeurent abandonnés depuis une décennie à cause d’une situation inique. Une situation qui, apprend-on, reste corsée par le fait des attitudes irrémissibles provenant d’un réseau, confie une source. Même si l’arrivée du bureau présentement dirigé par Mossadeck Bally, non moins président du CNPM, a permis de trouver une solution médicinale à la crise qui opposait le camp de Mamadou Sinsy Coulibaly au camp d’Amadou Dadié Sangaré, tout porte à croire que ladite équipe peine à trouver de solution pour la résolution de la situation des permanents se trouvant dans les groupements professionnels. Au four et au moulin pour le bon fonctionnement desdits groupements, les permanents sont composés des secrétaires, des gardiens, plantons et du personnel chargé d’assurer l’entretien des locaux. « Mais cela fait 11 ans que les permanents des groupements sont recrutés par des bureaux de placement ». Pire, ajoute-t-on, « ce sont des gens qui ne bénéficient ni d’augmentation de salaire, ni autre avantage ». La situation préoccupante continue de susciter le débat au sein de la structure. La question se pose à savoir si un employé doit faire 11 ans dans un même poste sans aucune majoration sur son salaire, ni autre avantage ? De tels comportements ne sont pas proscrits par le code du travail malien ? Aussi, des interrogations pullulent au sujet de la procédure de recrutement des permanents. Est-elle conforme aux textes ? Qui sont ces responsables qui se livrent à une telle pratique au détriment de l’intérêt du personnel ? Pourquoi recrutés lesdits parements par le canal des bureaux de placement ? Lors d’une conférence de presse récemment tenue, l’actuel homme fort du lieu, en l’occurrence Mossadeck Bally avait clairement précisé que « les secrétaires permanents des groupements professionnels ne sont pas les salariés du CNPM ». Il y a environ une vingtaine de salariés qui sont au secrétariat du CNPM, a-t-il indiqué. Des propos qui ont importé de réactions de la part d’un secrétaire qui disait : « Si les secrétaires permanents ne sont pas les salariés du CNPM, ils sont salariés de qui ? ». Une question finalement déviée par Mossadeck Bally qui, à l’occasion de la conférence animée le samedi 20 mai dernier sur les 180 jours passés à la tête du patronat, a estimé que ce sont « des questions familiales à régler en famille ». A la tête du patronat depuis des mois, Mossadeck Bally et son équipe peinent à soulager ces travailleurs laissés pour compte. N’est-il pas mieux que la question soit prise à bras le corps par les services compétents ?

Affaire à suivre.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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