« Je veux rendre aux Français leur confiance en eux, depuis trop longtemps affaiblie ». Emmanuel Macron a été officiellement investi ce dimanche président de la République, au palais de l’Elysée. La journée marathon a commencé peu avant 10h, avec l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée, où François Hollande l’a accueilli amicalement en haut du tapis rouge. Une heure et quelques secrets d’Etat échangés en tête-à-tête plus tard, Emmanuel Macron a raccompagné à sa voiture François Hollande. Le désormais ex-président s’est rendu au siège parisien du PS, comme son prédécesseur socialiste François Mitterrand l’avait fait le 17 mai 1995.
Dans son discours d’investiture, grave, Emmanuel Macron a promis de redonner « confiance » aux Français et de « refonder » l’Union européenne. Devant 300 invités, dont des membres des corps constitués, des représentants des partenaires sociaux et des proches, le plus jeune Président de la République jamais élu en France a déclaré : « Les Français ont choisi l’espoir et l’esprit de conquête ». Il a ensuite fixé le cap d’une présidence au cours de laquelle il n’entend « rien céder ».
Volonté de relance de l’axe franco-allemand
Après la traditionnelle remontée des Champs-Elysées, retardée de quelques minutes pour éviter la pluie battante, Emmanuel Macron a rendu hommage au Soldat inconnu. Il a ensuite honoré une promesse faite pendant la campagne : rendre visite dans l’après-midi à des soldats blessés à l’hôpital des armées Percy à Clamart, un déplacement qui n’a pas été médiatisé. La fin du marathon s’est conclue à l’Hôtel de Ville de Paris, accompagné de son épouse, et où il a été accueilli par la maire PS Anne Hidalgo et près de 800 invités.
Clap de fin sur ce jour 1 de la présidence d’Emmanuel Macron, qui inaugure une semaine sur les chapeaux de roues. Dès lundi, le chef de l’Etat va nommer son Premier ministre. Le nom d’Edouard Philippe, député-maire LR du Havre, figure parmi les favoris. Emmanuel Macron doit ensuite prendre la direction de Berlin pour son premier déplacement à l’étranger afin d’y rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel. Un autre signe d’une volonté de relancer l’axe franco-allemand est la nomination au poste de conseiller diplomatique de Philippe Etienne, 61 ans, jusqu’alors ambassadeur de France en Allemagne.
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