L’École nationale d’administration (ENA) a abrité, hier lundi, la cérémonie d’ouverture de quatre sessions de formation destinées aux élèves fonctionnaires et aux cadres et agents des communes urbaines de Bamako et Kati sur les procédures nationales de passation, d’exécution, de contrôle et de règlement des marchés publics et des délégations de services publics. La cérémonie d’ouverture était co-présidée par le représentant de l’ARMDS, les Directeurs généraux de la DGMP-DSP, de l’ENA et du Centre de Formation des Collectivités.
Deux de ces quatre sessions s’adressent aux élèves fonctionnaires dans le cadre de leur perfectionnement en matière de procédures de la commande publique. Les deux autres sessions sont destinées aux cadres et agents des communes du district de Bamako et de la Commune urbaine de Kati dont un groupe en formation d’initiation et un groupe en formation de perfectionnement. L’objectif est de renforcer les capacités des participants pour une saine et meilleure application des textes dans le strict respect des principes chers à la commande publique, à savoir : la liberté d’accès à la commande publique ; l’égalité de traitement des candidats ; l’économie et l’efficacité du processus d’acquisition ; la transparence des procédures.
Le représentant du président de l’ARMDS, Mohamed TRAORÉ, a affirmé que selon les statistiques de l’année 2020, sous le contrôle a priori de la Direction générale des marchés publics et ses démembrements, 5 229 marchés ont été passés par l’ensemble des autorités contractantes pour un montant total de 501 706 354 327 F CFA. À ces statistiques s’ajoutent les marchés publics en application des dispositions du Décret n°2020-0276/P-RM du 11 juin 2020 fixant le régime des marchés publics relatifs aux mesures de prévention et de riposte contre la maladie à coronavirus pour un montant de plus de 35 milliards.
Il a indiqué que la passation des marchés, instrument pour la bonne gouvernance, constitue en même temps un terrain privilégié de détournements des fonds publics qu’il faut combattre avec des armes bien spécifiques à savoir : l’arme de la formation, l’arme de l’éducation et de la sensibilisation et enfin l’arme de la sanction.
M. TRAORÉ a profité de l’occasion pour remercier le Directeur de l’ENA, le Recteur de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako et le Directeur du CFCT pour la signature des accords qui permettront, dans un avenir proche, d’insuffler une énergie nouvelle à la formation des acteurs de la commande publique dans notre pays.
PAR MODIBO KONE
Source : INFO-MATIN