Le parti Mouvement pour un destin commun (Modec) a organisé le samedi 12 décembre passé, à la Maison de la presse, une conférence-débats, sur thème : «Être jeune au Mali en 2015, quel avenir ?». L’objectif pour le Parti Modec était d’échanger sur cette problématique qui domaine l’actualité à tout moment et aussi d’apporter sa contribution pour éradiquer le phénomène. C’était sous la houlette du président du parti, Konimba Sidibé, conférencier et de sa vice-présidente du bureau politique nationale, Dr. Aménatou Touré, en présence des militants-délégués, des sympathisants et des invités de marque.
Le chômage des jeunes diplômés et non diplômés est un phénomène très préoccupant. Raison pour laquelle, le parti Mouvement pour un destin commun (MODEC) a initié cette conférence-débats à l’endroit de la jeunesse malienne. Dans son intervention, la vice-présidente, Dr. Aménatou Touré dira que : «Nous devons, en tant que parti politique, réfléchir sur la problématique et apporter notre contribution pour l’éradiquer».
« Au Modec, nous sommes convaincus que l’on peut construire un pays et que l’on ne peut parler de développement économique et social, sans une bonne éducation pour assurer des emplois sûrs à sa jeunesse», a-t-elle mentionné. C’est pourquoi, ajoute-t-elle, nous avons voulu que cette conférence soit un espace d’échanges afin de dégager avec vous, les jeunes, quelques pistes de solutions.
À son tour, le président des jeunes du parti Modec, Mahamed Dramé, a noté qu’un jeune bien formé, bien éduqué, responsable et conscient de son rôle à jouer dans le processus de développement, est un signe précurseur d’un lendemain meilleur. Avant de regretter : «Aujourd’hui, nous avons le regret de constater que la jeunesse malienne, notre jeunesse, est malade». Selon lui, cette maladie est liée à la souffrance de la qualité des cours dispensés dans les écoles et du contenu des programmes inadaptés aux besoins d’emploi de notre pays.
À l’en croire, c’est ce qui amène la calamité dans nos écoles et Universités «Les élèves et étudiants ne sont plus évalués en fonction de leur mérite, mais plutôt en fonction de leurs capacités financières». Le jeune Dramé fera la dénonciation du népotisme et du favoritisme aux conditions d’accès à l’emploi. «Quand on cherche de l’emploi, on te pose la question en Amérique, qu’est-ce que tu peux faire ? En France, quel diplôme as-tu ? Et au Mali, qui t’a envoyé ?», a-t-il décrit.
Quant au président du parti Mouvement pour un destin commun (MODEC), Konimba Sidibé, il a exprimé ceci : «Nous avons initié cette conférence sur l’avenir de la jeunesse malienne, parce que tout simplement, il n’est un secret pour personne que notre jeunesse vit des moments très difficiles. Et qu’elle est très inquiète par rapport à son avenir». Avant de préciser : «Or, cette jeunesse représente de 70 à 80% de la population du pays. Il est donc important que les politiques que nous sommes, soyons conscients des difficultés qu’elle traverse ; des enjeux et défis à relever pour les générations futures afin que cette jeunesse retrouve, en notre pays, une vraie Patrie et une raison de croire à son avenir».
À noter qu’au cours de cette conférence, les participants ont décortiqué plusieurs aspects : l’éducation, la formation et l’emploi. Pour le président Sidibé, ces trois aspects permettent «naturellement à la jeunesse d’accéder à une formation de qualité, à un savoir et à un savoir-faire, sans lesquels cette jeunesse ne peux pas accéder à un revenu, à son autonomisation et surtout, à son insertion dans la société malienne».
Seydou Karamoko Koné
Source: Le Flambeau