Le président du Haut conseil islamique du Mali (HCI), Mahmoud Dicko, et la procureur général de la Cour d’appel, Daniel Tessougué, ne semblent pas prêts à se lâcher après la polémique de la déclaration du premier “sentie” comme une apologie du terrorisme par le second. Alors que Dicko et ses partisans tenaient un meeting à la Grande mosquée de Bamako sur le sujet, Tessougué était sur les antennes d’une radio de proximité. La polémique n’est pas prête de s’éteindre.

Ce sont des centaines de musulmans qui ont pris d’assaut la Grande mosquée de Bamako ce samedi à l’appel de la Ligue des imams du Mali (Limama) pour dénoncer les propos du procureur général faisant suite à une sortie hyper médiatisée de l’imam Mahmoud Dicko sur l’horreur du 20 novembre de l’hôtel Radisson.

Selon Moussa Boubacar Bah, leader de Sabati-2012 et présenté comme le bras armé du président du HCI, les propos de Mahmoud Dicko ont été à la limite instrumentalisés à un certain niveau de responsabilité du pays, notamment lors de la rentrée judiciaire “Le procureur général, Daniel Amagouin Tessougué, a qualifié les propos de l’imam Dicko d’apologie du terrorisme en disant que pour lutter contre le terrorisme qu’il faut contrôler les prêches, surveiller les mosquées et raser les barbes”, a-t-il indiqué.

Le président du Haut conseil islamique a été direct. “Je n’ai pas affaire à Daniel Tessougué. Il est le procureur général de la République et non la République elle-même”, a-t-il déclaré.

Par ailleurs, la Ligue des imams du Mali a réaffirmé sa détermination à émettre son avis sur toute question d’intérêt national et son attachement aux respects des principes et symboles de l’islam et des leaders religieux.

Le procureur général de la Cour d’appel, Daniel Tessougué, n’est pourtant pas prêt à s’en laisser conter. Sur les antennes de la Radio Fréquence 3, il a maintenu ses propos et a rappelé qu’il ne cédera face aucune pression puisque le Mali n’appartient à personne. Il a rejeté toutes les accusations et les procès d’intention faits à lui en rappelant que sa réputation est établie.

Maliki

Source: L’Indicateur du Renouveau