Les attaques terroristes de fin mai à juin 2025 ont poussé plusieurs autorités régionales à instaurer ou renouveler le couvre-feu dans les régions de Sikasso, Ségou, Nioro Dioila et Tombouctou. Ces restrictions nocturnes sont en place depuis près d’un mois.
À Ségou et Sikasso, nombreux sont les opérateurs économiques qui ont vu leurs chiffres d’affaires baisser. Ces personnes qui mènent habituellement leurs activités commerciales la nuit se plaignent de l’instauration du couvre-feu.
« Notre inquiétude, c’est que le couvre-feu ne dépasse pas le mois d’août à Ségou. En plus tout le monde vient acheter au même moment. C’est cela la difficulté », indique un commerçant de la ville de Ségou. « Notre marché a considérablement baissé depuis l’instauration de ce couvre-feu. N’oublions pas que les gens achètent beaucoup plus la nuit. » indique une commerçante de Sikasso. « On ne gagne plus maintenant. Avant, c’était mieux », soutient un jeune homme. « À partir de 21 h 30, tout le monde rentre. Il n’y a plus de marché », déplore une autre dame.
Une décision saluée dans d’autres localités
À Dioila, les avis sur l’instauration du couvre-feu sont mitigés. Les autorités municipales considèrent que la mesure a eu des impacts plutôt positifs. Le maire de Dioïla, Yakouba Dowélé Mariko, estime que les secteurs du commerce et des transports impactés par cette décision, « peuvent bien s’accommoder ». « Le couvre-feu n’a aucun impact négatif sur le transport, tout comme à Dioïla et à Fana. Je pense que les transporteurs ont juste besoin de s’accommoder », à en croire l’élu de la localité. Selon lui, « cela peut un peu impacter le commerce. Parce que les commerçants sont obligés de fermer les boutiques, les magasins à partir de 21 h 45, juste le temps de regagner leur domicile. »
Rappelons qu’à Ségou, la circulation est interdite de 21 h à 6 h du matin. À Sikasso et Diola, cette interdiction est en vigueur de 22 h à 6 h 30.