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Paris pour une réaction forte de Bamako après la mort de civils peuls

PARIS, 25 juin (Reuters) - La mort d'au moins 16 civils
peuls tués samedi dans le centre du Mali dans des affrontements
interethniques nécessite une "réaction forte" des autorités
centrales, a estimé lundi la porte-parole du ministère français
des Affaires étrangères, à un mois de l'élection présidentielle.
  
 
    La France "exprime sa profonde préoccupation à l'égard des
crimes, et notamment des nombreux meurtres et enlèvements,
commis ces dernières semaines à l'encontre de civils dans le
centre du Mali", a-t-elle dit lors d'un point presse
électronique.
    "Ces actes nécessitent une réaction forte de la part des
autorités maliennes", a-t-elle ajouté. "Il est crucial que cette
réponse repose sur une approche équilibrée, associant action
judiciaire, prévention de nouvelles violations des droits de
l'Homme et désarmement de toutes les milices, comme le
Gouvernement s'y est engagé."
    "Il importe en particulier que les allégations d'implication
de membres des forces armées maliennes fassent l'objet
d'enquêtes rapides et que les responsables soient poursuivis et
sanctionnés si les faits sont avérés, conformément aux
engagements du gouvernement malien", a-t-elle poursuivi.
    Au moins 16 civils peuls selon le gouvernement malien, 50
selon une association peule, ont été tués samedi dans le centre
du Mali lors d'une attaque imputée à des chasseurs
traditionnels. 
   Les Peuls, traditionnellement éleveurs, dénoncent
régulièrement les exactions dont ils sont victimes et accusent
le gouvernement de fermer les yeux sur les attaques des
chasseurs traditionnels à leur encontre, sous couvert de la
lutte contre les groupes djihadistes dans le centre du pays. 
    Les forces armées maliennes sont pointées du doigt par les
associations de défense des droits de l'homme qui les accusent
de commettre des exécutions extrajudiciaires, des enlèvements,
des actes de torture et de détenir arbitrairement ceux qu'ils
soupçonnent d'appartenir à des groupes islamistes.
    Mi-juin, les corps de 25 personnes, essentiellement issues
de la communauté peule, ont été découverts dans trois fosses
communes dans la région de Mopti. 
    Le ministère malien de la Défense a reconnu l'implication de
"certains" de ses soldats et demandé l'ouverture d'une enquête,
réaffirmant sa détermination à "lutter contre l'impunité" et
appelant les militaires au "strict respect des conventions des
droits de l'homme". 

 (John Irish et Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)

Source: boursorama

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