Toujours prêts à en découdre pour la satisfaction de leurs doléances, les membres du syndicat national des banques, assurances, établissements financiers et commerces (Synabef) font part du dépôt d’un préavis de grève de 72 heures reconductibles à 96 Heures à partir du 26 de ce mois sur toute l’étendue du pays.
Au-delà des actions antérieures, les membres syndicalistes du Synabef menacent de paralyser le monde de l’économie malienne. Le gouvernement de la transition reste, d’ores et déjà, informé à travers le ministère du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social. Pour faute d’obtention de satisfaction entière aux griefs déjà soumis aux autorités compétentes, les défenseurs syndicalistes du secteur optent pour une grève de 72heures à partir de ce 26 juillet. Elle débute le 26 pour alors prendre fin le 28 juillet prochain sur toute l’étendue du pays. Les syndicalistes tiennent à informer l’opinion nationale et internationale que la grève est reconductible à 96 heures à partir du lundi 31 juillet à OOH jusqu’au jeudi 3 août 2023 à minuit. Les points faisant l’objet de revendications syndicales sont nombreux. Parmi lesquelles doléances figurent, entre autres, la régularisation de tous les intérimaires dans les entreprises (secteur commerce, microfinance) au plus tard le 31 décembre 2024 ; la mise en œuvre immédiate et effective des protocoles d’accords signés par les entreprises pétrolières du Groupement professionnel des pétroliers du Mali (GPP) et du Groupement malien des produits pétroliers (GMPP) ; le respect de la liberté syndicale et des droits syndicaux des entreprises notamment à SGDS, BEREBEN, SOTRAKA. A cela s’ajoute la reprise de tous les travailleurs renvoyés illégalement ou dégradés de leurs postes pour raison syndicale et le rappel de leurs salaires durant toute la période d’absence au dépôt SANKE, à BEREBEN, au dépôt Tabakoto de vivo énergy. Aussi, mentionné-t-on dans le document du préavis de grève, les syndicalistes réclament l’arrêt immédiat des abus de la justice à l’encontre des banquiers et la libération immédiate de leurs camarades détenus ; le rétablissement sans délai des acquis sur les conditions de prêts au personnel à la BOA et le respect par la direction générale de la BCI des différents protocoles d’accords signés avec le comité syndical ; la mise en place des dispositifs favorisant la promotion des compétences en interne dans les établissements bancaires, assurances et SFD. Ce n’est pas tout. Les syndicats demandent le respect strict du décret N° 148 PG-RM du 22 novembre 1971, fixant les modalités de gestion et de financement du fonds social par toutes les entreprises ; la mise en place de la convention collective des industries pharmaceutiques…
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS