Le pape François a appelé dimanche à trouver des solutions pacifiques en Libye et un chemin vers la réconciliation au Soudan du sud. Il a plaidé en faveur des réfugiés syriens. Le souverain pontife a également condamné les attentas au Sri Lanka.
Dans son traditionnel message de Pâques, suivi par la bénédiction Urbi et orbi (À la ville et au monde), le pape François a appelé dimanche à trouver des solutions pacifiques afin que “les armes cessent d’ensanglanter la Libye” et à “la réconciliation” au Soudan du sud.
“Que les armes cessent d’ensanglanter la Libye où, de nouveau, des personnes sans défense meurent ces dernières semaines et où de nombreuses familles sont contraintes à quitter leur propre maison”, a lancé le pape depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre.
“J’exhorte les parties concernées à choisir le dialogue plutôt que l’oppression, en évitant que s’ouvrent à nouveau les blessures d’une décennie de conflits et d’instabilité politique”, a-t-il déclaré.
Les combats ont redoublé d’intensité samedi aux portes de Tripoli, après l’annonce par les forces loyales au gouvernement d’union nationale (GNA) d’une “phase d’attaque” contre les troupes du maréchal Khalifa Haftar lancées à la conquête de la capitale libyenne.
“Renouveler l’engagement pour une solution politique” en Syrie
Le pape, qui suit de près la situation en Syrie, a également déploré que le peuple syrien soit “victime d’un conflit qui perdure, et qui risque de nous trouver toujours davantage résignés et même indifférents”.
“C’est plutôt le moment de renouveler l’engagement pour une solution politique qui réponde aux justes aspirations de liberté, de paix et de justice, qui affronte la crise humanitaire et favorise le retour en sécurité des personnes déplacées et de celles qui se sont réfugiées dans les pays limitrophes, surtout au Liban et en Jordanie”, a-t-il conseillé.
Pour une réconciliation sud-soudanaise
Dans son tour du monde des zones de conflit dans le monde, le souverain pontife a en outre exhorté une nouvelle fois le président sud-soudanais Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar à s’engager pour “la réconciliation de la Nation.”
Les deux rivaux viennent de se rencontrer au Vatican pour une retraite spirituelle de deux jours, à l’issue de laquelle le pape François avait exprimé son espoir que “les hostilités cessent enfin et que l’armistice soit respecté”, avant de s’agenouiller pour leur embrasser les pieds.
Mais samedi le président sud-soudanais a appelé le chef rebelle à rentrer “urgemment” au pays pour y former un gouvernement d’unité nationale, estimant que tout retard “détruirait” les espoirs de paix du peuple de ce pays en guerre civile.
Dans son message de Pâques, le pape a loué dimanche “les efforts accomplis par les autorités civiles et religieuses du Sud Soudan”. “Puisse s’ouvrir une nouvelle page de l’histoire du pays, dans laquelle toutes les composantes politiques, sociales et religieuses s’engagent activement pour le bien-être commun et la réconciliation de la Nation”, a-t-il commenté.
Enfin, le pape, qui s’était rendu en 2015 en visite au Sri Lanka, a condamné les attentats qui ont ensanglanté ce pays en ce week-end pascal. “J’ai appris avec tristesse et douleur la nouvelle des graves attentats qui, précisément aujourd’hui, pour Pâques, ont semé le deuil et la souffrance dans des églises et en d’autres lieux où des gens s’étaient rassemblés au Sri Lanka”, a dit le souverain pontife aux dizaines de milliers de personnes massées place Saint-Pierre.
Avec AFP
France24