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Panique à la GTZ

Il a juste suffi d’une vigoureuse dénonciation du mode de gestion clanique, voire catastrophique du Programme Mali-Nord (GTZ) dans la presse, pour créer une panique chez les responsables ciblés. Lequel mode de gestion, à travers des pratiques malsaines des responsables dudit projet, a fait tache d’huile dans toute la région en vingt ans de gestion clanique et familiale.

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Faut-il rappeler, un projet dont le financement avait été obtenu à la faveur des populations du Nord, suite à la signature du Pacte national de 1992. En 1994 notamment.

«L’antenne de la GTZ à Diré : Quand les responsables bâillonnent les pauvres populations» et «Des pillards incontrôlables», ce sont les titres de nos articles des deux dernières semaines. Mais, la panique au sein du projet nous a coûtés un pitoyable article commandité sans doute par ceux-là qui se sont sentis concernés. Avec la bénédiction d’un heureux intermédiaire auquel nous ne reprochons pas ici d’avoir eu sa part du gâteau.

Nous aurions pu comprendre cette réplique qui se voulait lucide, si elle contredisait nos informations au bout d’une véritable investigation. Mais, hélas ! Les responsables de la GTZ, en voulant se tirer l’épine du pied, ont dû encore envenimer la chose. Car, avec nos sources locales, aussi bien au sein des populations victimes desdites pratiques, les faits sont si têtus qu’il nous paraît loin de calmer le jeu, suite à un articulet dénudé de tout argument.

Le correspondant qui semble minimiser l’affaire, au point de la qualifier de ridicule, tout en y voyant des manœuvres politiques, venant de simples détracteurs politiques, aurait pu tout simplement se rendre à Diré pour faire ses investigations afin de revenir nous dire, à tous, la réalité du terrain. Cela se serait appelé : professionnalisme !

Et la réplique aurait été cinglante. Elle s’est avérée injuste et insidieuse. «Jaloux de la popularité de ces deux responsables du projet GTZ, certains hommes politiques à la recherche d’une virginité politique pour les uns et pour les autres en perte de crédibilité politiques pensent réussir leur coup en utilisant l’arme politique», nous a-t-on laissé entendre. Ah bon ! Donc, ce sont des hommes politiques qui ont fourni les informations que nous mettions sous presse ?

Eh, voilà l’équation ! Au Mali, tout manipulé croit que tout le monde est manipulable ! Mais toutefois, il est important de fournir les noms des hommes politiques, rien que pour être franc. Par ailleurs, en voulant infirmer les informations selon lesquelles les responsables de la GTZ gèrent le projet à Diré de manière politique, notre cher ami le confirme par sa première phrase ci-dessus.

Pour lui, les deux responsables de la GTZ ont une popularité qui suscite de la jalousie chez certains hommes politiques à la recherche d’une certaine virginité. Alors, qui a été politiquement entaché et au nom de quoi ? Au point de se chercher une supposée virginité ? Certainement, c’est au niveau de la GTZ où on se sent politiquement mort depuis un moment. Ou parce que désormais les populations savent où aller ? Ça fait des jaloux, ça aussi, dans un monde aussi démocratique ?

Pour le grand écrivain à la belle plume, nos informations, venant de pauvres populations bâillonnées, sont fallacieuses. Et pourtant, nous sommes sur le terrain. Il suffit aussi, pour s’en convaincre, d’écouter trois habitants de Diré. Or, ici, pour obtenir une motopompe venant du projet GTZ,  il vous faut deux bien rares chances. Soit, avoir un parent qui pilote le projet.

Soit, militer dans un parti politique en faveur d’un haut responsable du projet. C’est une réalité patente du terrain. En plus, le carburant devant servir de source, à allouer aux populations, est tout simplement exporté de la région pour être vendu jusqu’à Mopti. Et des gens bien connus, pour uniquement ce business malveillant, sont à pieds d’œuvre du matin au soir.

Alors, quoi de plus normal que de dénoncer cela ?

Le Mali, en tout état de cause, se veut un Etat de droit. Et si la dénonciation des pratiques malsaines et claniques ont dû infliger regret auxdits responsables, la solution est très simples : Gérer d’une manière équitable et selon les objectifs assignés, le projet. Cela fera taire beaucoup, pas à Bamako, mais à Diré surtout où on ne cesse de faire croire que ledit projet n’appartient qu’à une seule famille. Et que cette dernière agira comme elle voudra. Si ce n’est l’alphabétisme, comment est-ce que deux personnes arriveraient à gérer de manière familiale et politique un  projet à  leur unique intérêt ?

Et cela pendant vingt longues années. Il y a donc des raisons de se soucier du sort des pauvres populations du Nord du Mali, marginalisées, qui ne savent plus à quel saint se vouer. Et pour que la vérité puisse éclater, nos sources qui sont bien sur place, ne cesseront jamais de nous fournir plus de détails. Et cela s’appelle : la quête de la vérité pure et simple. Et arrêtez d’insinuer que le Nord est développé par le GTZ ! Juste pour témoigner son respect envers les pauvres populations…

Affaire à suivre dans notre prochaine parution…

 

I. M. T.

Source: Le Reporter

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