Depuis l’arrivée de Moussa Joseph Mara à la Primature, il ne se gêne pas de dire aux Maliens qui lui envoient des correspondances, qu’il ne les a pas vues. Ils sont nombreux, ces Maliens à être surpris d’entendre le Premier ministre avouer devant les membres du bureau exécutif central de l’Untm qu’il n’a pas vu leur cahier de doléances.
En fait, c’est son habitude depuis son arrivée à la Primature. Il ne traite plus les courriers -pardon, ils les traitent-, mais les jettent à la poubelle. Surtout ces dossiers qui ne l’arrangent pas.
Pour preuve, il voit les lettres des petits partis politiques de sa majorité, mais ne voit pas les courriers de l’Untm, parce que certains de ses collaborateurs lui ont fait savoir que ce Syndicat n’a plus de force, et qu’il est vide de sens. Résultat : la grève est là.
Il n’a pas vu la lettre contenant le cahier de doléances de l’Untm, mais le premier jour de la grève, il a rencontré les membres de cette Centrale syndicale pour leur demander de surseoir à leur mot d’ordre. Peine perdue.
Un débat forcé
Face à l’inévitable grève générale de 48 heures, le gouvernement a envoyé le docile et ministre méconnaissable, Bocar Moussa Diarra, auprès du syndicaliste de classe exceptionnelle, Maouloud Ben Kattra.
Ce que le gouvernement ne savait pas, c’est que c’est un leader du Mnla-Sud, car il ne travaille que pour trouver ses intérêts. À part cela, il ne fait rien de bon pour le bonheur des Maliens.
Du coup, le gouvernement a donné une bonne aubaine à l’Untm d’aller parler à ses militants en direct à la télévision nationale et de bien défendre sa position. Une maladroite communication gouvernementale.
Certains nous diront que c’est une belle initiative sauf que, quand il s’agit du gouvernement, c’est une belle initiative.
Source: Le Reporter