Depuis que le rapport du Vérificateur général a pointé du doigt la gestion des ambassades du Mali au Burkina Faso et en Espagne, c’est la panique chez les ambassadeurs Soulalé et le Gal. Koumaré. Ils tentent vaille que vaille de se blanchir, mais par des méthodes hasardeuses et parfois risquées.
Lynchage médiatique contre le Bureau du vérificateur général, tracts diffusés sur les réseaux sociaux. Ce sont là les moyens qu’utilisent ces deux ambassadeurs dont les gestions ont été incriminées par le Végal. Depuis le début des interpellations des bandits en col blanc, cités dans le rapport du Végal ou sur dénonciation, Soulalé et Koumaré semblent ne dormir que d’un œil.
Le premier est responsable d’un parti moribond dont il cumule les fonctions de président et d’ambassadeur, en violation flagrante des lois en vigueur en République du Mali. Connu pour son gout immodéré pour le lux et incapable de se prendre en charge sans l’assistance de l’Etat, Amadou Soulalé, au lieu d’apporter des éléments de réponse sur les graves accusations qui pèsent sur lui, tente de noyer le poisson dans l’eau. Dans sa panique, il va jusqu’à traiter le travail du Végal, « de léger et de mal fondé. » Mais de quoi a-t-il peur dans la mesure où il se dit blanc comme neige dans ce qu’on lui reproche.
Le second, un putschiste reconverti qui aurait dû se trouver à ce jour aux côtés de ses compagnons comme Haya Sanogo ou Amadou Konaré, a été bombardé ambassadeur. Ainsi, il se la coule douce aux frais du contribuable malien sur les plages d’Ibiza et de Malibu en Espagne. Il a fallu un tour du Bureau du vérificateur général à Madrid pour découvrir le pot aux roses. Le Général Koumaré a pris goût à la bamboula et aux costumes cravates. Il a oublié les treillis militaires et la chaleur du Nord du Mali. Abdoulaye Koumaré n’a aucun haut fait d’arme qui lui vaut les galons de Général, sauf le coup de force que lui et ses illuminés de compagnons ont perpétré en 2012. D’ailleurs, sa gestion calamiteuse de l’Ambassade du Mali n’est pas son seul méfait. Alors ministre de l’Equipement et des Transports, Koumaré n’a pas lésiné sur les moyens pour s’enrichir bougrement. A cela, nul besoin de faire un rappel du pillage par lui et ses comparses des caisses de l’Etat en 2012.
Le ridicule ne tue pas dans ce pays. Ils crient sur tous les toits, alors que MM. Soulalé et Koumaré sont incapables d’apporter les preuves de leur innocence dans ce qu’on leur reproche. La mort de la honte sous nos cieux.
Pour sûr, le procureur en charge du Pôle économique et financier est décidé à punir tous les crimes économiques. Donc, on peut comprendre aisément que ces deux ambassadeurs fassent feu de tout bois pour tenter de noyer le poisson dans l’eau.
Les jours à venir promettent d’être décisifs à l’allure où vont les choses.
A suivre.
Harber MAIGA
Source: Azalaï-Express
