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Pandémie du COVID-19 : « pas de vaccin introduit au Mali », dixit le PR. Abdoul Aziz Diakité

Dans une interview exclusive accordée à votre journal, le Pr Abdoul Aziz Diakité, Président du groupe technique consultatif pour le vaccin et la vaccination au Mali, nous donne plus de précisions sur l’affaire de vaccin administré aux enfants dans notre pays. Il soutiendra qu’à ce jour, le pays a 12 vaccins contre les maladies mortelles chez les enfants les femmes enceintes. Et de préciser : «  que pour le moment, il n’y a pas de vaccin en voie d’introduction au Mali. Le pays n’a ni postulé, ni introduit un vaccin pour les enfants ». Il a également fait savoir que le dernier vaccin que le Mali s’est approvisionné date de 2015,-et il s’agit de celui contre la méningite.

 Bamako news : Quel est le processus à suivre pour l’introduction d’un vaccin au Mali ?

Abdoul Aziz Diakité : Nous sommes un groupe technique consultatif pour les vaccins et la vaccination, ce groupe est présent dans tous les pays. C’est un groupe qui est nommé par le ministre de la santé afin de l’aider à donner de bons conseils dans le choix des vaccins. Il est composé des experts de la santé, d’un pédiatre, d’un gynéco, d’un pharmacien, des représentants des ordres professionnels, des membres de l’administration territoriale, d’un anthropologue.

Sur le plan technique, ce groupe travaille pour voir l’acceptabilité d’un candidat vaccin pour la population ; il propose au ministre les démarches à suivre. Par contre, le groupe technique consultatif est rattaché à la section nationale d’immunisation, c’est elle qui gère tout ce qui est intrant en termes de vaccin, comment les dispenser, comment les amener dans les structures, la démarche administrative de la logistique…

Les gens ont tendance à penser que les vaccins viennent immédiatement et sont utilisés de suite, alors qu’il a tout un processus derrière. Pour les vaccins en Afrique particulièrement au Mali les membres du groupe technique consultatif font un travail scientifique sur le vaccin à savoir si le vaccin qui doit être introduit est utilisé ailleurs, a-t-il déjà été utilisé sur l’homme, les critères ont-ils été respectés, aussi se faire appuyer par l’organisation mondiale de la santé. Sur le plan technique toutes les informations concernant le vaccin à travers le monde sont cherchées sans passer par le fabricant. Ensuite on a la possibilité d’avoir les documents même de fabrication du vaccin en question : les pays qui l’ont utilisé avant nous voir leurs résultats.

Le processus d’introduction d’un vaccin est donc une grosse machine qui peut s’étendre de 2 à 5 ans pour un seul vaccin. On demande toujours l’avis des experts maliens, des personnes de la société civile, leur accord après analyse que le vaccin est sans dangers et qu’il peut être administré à la population. A savoir que le Mali ne s’approvisionne d’un vaccin que dans les cas d’épidémie mortelle et non pour les maladies de venue ressente.

Qui donne les autorisations pour l’adhésion d’un vaccin au Mali ?

L’Etat est le seul à pouvoir prendre cette décision. Face à une épidémie, le gouvernement organise un conseil de ministre pour s’édifier, le ministre en charge de la santé propose ledit vaccin ce n’est qu’avec l’approbation du président de la république que le vaccin est finalement adopté.

 Quelle sont les épidémies qui ont nécessité un vaccin au Mali ?

La rougeole, la coqueluche, la diphtérie, la poliomyélite sont les grandes épidémies contre lesquelles le Mali a sollicité des vaccins, à ce jour le pays dispose de plus de 12 vaccins contre les maladies mortelles chez les enfants et chez les femmes enceintes.

Comment les vaccins sont-ils administrés à la population ?

Les gens  confondent – les campagnes de vaccination et les distributions de médicaments contre les parasites. Pour une campagne de vaccination il y a des stratégies qu’on appelle les stratégies fixes où le centre de vaccination est sur place –  c’est-à-dire dans un centre de santé, chez le chef du village, chez l’imam, à l’école…

Et la population est – informée à l’avance. Tout ce qui est piqûre est vraiment bien réglementé. On ne peut pas se lever du jour au lendemain pour aller piquer des individus sans l’autorisation des hautes autorités, si cela arrive il advient de savoir que ça ne relève pas dans le cadre d’une campagne de vaccination. Une campagne de vaccination est totalement transparente rien n’y est caché.

Propos recueillis par Soumba Diabaté

Source: Bamakonews

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