Plébiscitée lors de sa réélection à la tête de la Collectivité Goundam, Mme Oumou SALL SECK vient d’être promue lauréate de la palme de la paix par le Centre culturel « Tumast ». C’était le weekend dernier à l’esplanade dudit centre, en présence des autorités maliennes et des représentants des organisations et structures œuvrant pour la paix et la cohésion sociale au Mali.
Cette distinction vient après de nombreux prix nationaux et internationaux, dont le Prix de la Fondation Mano DAYAK pour la paix en Afrique de l’Ouest qui lui a été décerné à Agadez, en Algérie, et le célèbre prix de la paix qui lui a été attribué le 21 octobre 2016 par les organisateurs du célèbre « CRANS MONTANA FORUM » qui se tient chaque année à Bruxelles. Ce prix est décerné à un leader communautaire, reconnu mondialement pour son engagement dans la promotion de la paix.
Au rendez-vous de toutes les rencontres nationales et internationales, Oumou SALL SECK est considérée comme une femme de référence et de pertinence à travers le monde. Par ses actions quotidiennes, elle continue de nourrir les relations à tous les niveaux. C’est pourquoi l’élue de la capitale du lac Faguibine participe à presque tous les festivals, ateliers, forums ou conférences, qui parlent de la promotion de la paix. Ces tribunes sont des opportunités pour elle de peindre un tableau de la situation sécuritaire du Mali et d’inciter les potentiels partenaires à assister note pays pour une paix durable qui, selon elle, sera effective dans un futur proche. Sa dernière participation à la conférence sur les droits politiques des femmes à Hammamet (Tunisie), du 24 au 26 octobre, avec une centaine de participants, venus de tous les continents en est la parfaite illustration. Cette conférence a permis à Mme Oumou SALL SECK de parler de la situation politique des femmes au Mali. « Le Mali a été fortement représenté sur proposition du CMDID. J’ai fait ma communication le deuxième jour sur «la violence contre les femmes en politique. Cas du Mali’’, en me basant sur ma propre expérience vécue comme première femme élue Maire en 2004 dans les régions du Nord du Mali et dans les communes urbaines de Goundam. J’ai mis l’accent sur les points portant l’absence de restriction dans le cadre juridique, y compris la Constitution au Mali visant les femmes à ne pas être élues ou nommées dans les positions de décision. J’ai cependant souligné les obstacles liés aux facteurs sociaux culturels traditionnels de résistances socioculturelles et des pratiques politiques discriminatoires être assimilés à la violence politique à l’égard des femmes », a-t-elle précisé.
Outre cette rencontre, Mme Oumou SALL SECK a participé à la 48e session de l’Institut international des droits de l’homme de Strasbourg qui s’est tenue du 3 au 21 juillet 2017. Elle a porté sur le thème ‘’Santé et droit international des droits de l’homme’’. « J’ai eu pendant trois semaines d’enseignement l’opportunité de rencontrer et d’échanger avec les praticiens du droit dont des juges, avocats et conseillers juridiques venant de tous les continents, des fonctionnaires et cadres étatiques et fonctionnaires des organisations internationales, des officiers de la police et de l’armée, des ambassadeurs, des étudiants, chercheurs et doctorants, ainsi que les représentants des ONG œuvrant dans la lutte pour les droits humains. », a-t-elle dit, avant de réitérer son soutien aux autorités pour la mise en œuvre de la paix et de la réconciliation au Mali.
Avec son mouvement ‘’Trait d‘union’’, Mme Oumou SALL SECK a apaisé les cœurs grâce aux différentes séances de conférences-débats des camps du « OUI » et du « NON » à la révision constitutionnelle, pour que chaque Malien comprenne de quoi il s’agissait et choisir son camp sans violence. « Il s’agissait d’une occasion, pour tous, d’écouter les idées des autres sur une question qui suscitait autant de débats houleux que de passions. Pendant que certains lançaient des appels au boycott du referendum, d’autres estimaient que la Constitution révisée allait cimenter les questions de paix et de sécurité. En initiant ce débat, le mouvement Trait d’union souhaitait que la population puisse être informée sur le contenu de ce texte fondamental. Il était important que le débat actuel quitte la rue pour venir dans un cadre formel et permettre de s’engager justement dans un débat non passionné, autour de ce que nous considérons comme valeurs qui cimentent notre démocratie et notre stabilité », a-t-elle rappelé. Elle a ensuite remercié le Président de la République de son engagement pour un Mali stable, en voulant surseoir au referendum.
C’est donc au regard de son engagement pour la paix que le jury de cette première édition de la nuit des Amazones du centre culturel « Tumast » a désigné Oumou SALL SECK sacrée lauréate de la Palme de la paix 2017.
Par CHRSTELLE KONE