Un habitant du village de Tongo Tongo, où 4 soldats américains ont perdu la vie le mois dernier, dans une attaque jihadiste, se confie à VOA Afrique.
C’est dans la capitale nigérienne que cet habitant de Tongo Tongo est venu raconter son histoire. Le 4 octobre 2017, juste après l’attaque qui a couté la vie aux 4 soldats américains, Adamou Boubacar marche pour chercher sa femme et ses enfants qui étaient partis aux champs pendant les tirs.
“C’est en sortant du village que j’ai vu les corps des trois soldats blancs américains. Il y a avait beaucoup de sang. Tu ne peux pas imaginer. Deux soldats étaient dans le véhicule, un autre au sol” explique-t-il sur VOA Afrique
“Deux sont grands de taille, ils ont aussi du poids. Le troisième a aussi du poids mais n’est pas aussi gros que les deux autres. Il y avait un qui avait des tatouages sur son bras. Je ne sais pas si c’est son nom”, raconte Adamou à VOA Afrique
A la question de savoir si les soldats américains portaient leurs tenues de combat, Adamou explique “que l’un portait un caleçon, le deuxième n’avait rien. C’est l’autre même qui lui servait de couverture. Quant à celui qui était au sol, il avait son caleçon. A part cela, les trois n’avaient aucun habit”.
Quant au quatrième soldat américain, retrouve le 6 octobre 2017, Adamou Boubacar précise à VOA Afrique que ce sont des enfants qui ont découvert son corps. “Il doit y avoir au moins deux kilomètres entre là ou son corps a été retrouvé et le lieu où l’attaque. Ces jeunes ont informé le chef de village qui a ensuite appelé les militaires qui sont venus et ils sont allé ensemble le prendre.”
Niamey a confirmé que quatre de ses soldats avaient été tués et huit blessés aux côtés des militaires américains.
Une patrouille conjointe américano-nigérienne opérant dans la région de Tillabéri (sud-ouest) était tombée mercredi dans une embuscade tendue par des éléments terroristes à bord d’une dizaine de véhicules et une vingtaine de motos à hauteur du village de Tongo Tongo, situé à environ 80 km au nord-ouest de Ouallam (à une centaine de km de Niamey), a expliqué le ministère nigérien de la Défense.