Khaled Mechaal, chef en exil du Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza, a appelé lundi à l’unité nationale des Palestiniens, plaidant pour un report d’une réunion du Conseil national palestinien (CNP) initialement programmée les 14 et 15 septembre.
S’exprimant depuis Doha ou il vit en exil, M. Mechaal a pressé les dirigeants du Hamas et de son rival, le Fatah, parti du président Mahmoud Abbas, de présenter un front commun.
“Nous, les Palestiniens, sommes divisés et il y a un manque d’autorité. Cela est inacceptable”, a déploré le chef du Hamas lors d’une conférence de presse dans la capitale qatarie, soulignant que la “cause palestienne est plus importante que le Hamas ou le Fatah”.
Il a suggéré un report du CNP, le Parlement de l’Organisation de la libération de la Palestine (OLP), qui devait se réunir les 14 et 15 septembre. Ce Parlement de plus de 700 membres, venus des Territoires palestiniens comme de l’étranger, ne s’est pas réuni depuis près de 20 ans.
“Reportons le CNP jusqu’à ce qu’un compromis soit trouvé”, a-t-il insisté, avertissant qu’à défaut “les divisisons (interpalestiniennes) vont s’accentuer”.
Il a tendu la main à son rival, affirmant que le Hamas était prêt à rencontrer le Fatah dans “n’importe quel pays arabe”.
Les remarques de M. Mechaal sont intervenues peu après l’annonce à Ramallah, siège de la direction palestinienne que celle-ci s’achemine vers un report du CNP.
M. Abbas a récemment annoncé vouloir quitter son poste à la tête de l’OLP. Avec neuf membres du CEOLP, il a présenté sa démission, ce qui a provoqué de fait la convocation du CNP. Ces démissions ne seront effectives qu’au moment de la tenue du CNP et M. Abbas reste président de l’Autorité palestinienne et chef du Fatah.
Le Hamas a pris le pouvoir par la force dans la bande de Gaza en 2007 et depuis, les querelles intestines bloquent tout processus de réconciliation.
Un gouvernement d’union nationale formé en juin 2014 grâce à un accord entre le Fatah et le Hamas islamiste a échoué quelques mois plus tard.