D’une durée initiale de trois ans, ce nouveau programme de l’Unesco appuiera le Burkina Faso, la Gambie, la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Tchad dans la promotion de la paix et du développement durable.
Le bureau de l’Unesco, en partenariat avec le gouvernement du Mali, organise du 7 au 8 mai 2018, une réunion de planification sur le programme “Promotion de la paix et du développement durable par le renforcement des compétences pour la vie et le travail dans le Sahel”.
La rencontre, qui se tient à l’hôtel Radisson de Bamako, a été présidée par Tiéman Hubert Coulibaly, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. La rencontre qui dure deux jours, rentre dans le cadre du soutien au plan d’action du secrétaire général des Nations unies et du conseil exécutif de l’Unesco pour la prévention de l’extrémisme violent adopté en 2016.
En effet, dans la région du Sahel, de nombreux jeunes grandissent au cœur de crises sociales, alimentaires, économiques ou sécuritaires. Leur grande désillusion et leur frustration peuvent les amener à quitter leur région ou à rejoindre les réseaux de contrebande, du crime organisé et extrémiste violent. C’est pour cette raison que l’Unesco a élaboré un nouveau programme pour contribuer à l’éradication de ce fléau.
Le Mali attache une importance capitale à ce programme qui a attrait à la jeunesse et au développement durable, dira Tiéman Hubert Coulibaly, ajoutant que le premier rempart contre le la barbarie, l’obscurantisme est bien la force de l’esprit. Il a remercié les experts venu des six pays pour planifier le programme dans notre pays.
Ce programme de l’Unesco qui a une durée initiale de trois ans, appuiera des pays du Sahel, notamment le Burkina Faso, la Gambie, la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Tchad, sous la coordination générale du bureau régional de l’Unesco pour l’Afrique de l’Ouest (Sahel) et en collaboration avec les bureaux régionaux de l’Unesco à Rabat et à Yaoundé.
Il s’articulera autour des axes d’intervention dans les domaines de compétence de l’Unesco, à savoir l’éducation, les sciences naturelles et exactes, les sciences humaines et sociales, la culture et la communication et l’information, avec un accent sur la formation des formateurs des enseignants. En raison de l’ampleur des besoins, le programme ciblera, en particulier, les jeunes, hommes et femmes, en situation vulnérable, c’est-à-dire exclus du système éducatif formel, de l’emploi et de la société.
Gwang-Chol Chang, directeur régional par intérim de l’Unesco pour l’Afrique de l’Ouest, dira que le programme est très ambitieux et par conséquent l’Unesco est déterminé à mettre en œuvre pour susciter de réels changements durables dans le Sahel. A l’issue des travaux, les participants partageront également l’état des lieux de la situation actuelle de leur pays respectif.
Zoumana Coulibaly
Source: L’ indicateur du renouveau