« Tout le monde est d’accord que la crise malienne n’a pas de solution militaire, elle n’a que des solutions politiques. Et outil essentiel est l’accord pour la Paix et la Réconciliation Nationale sauvegardons le avec beaucoup de précaution, et essayons d’y croire. »
Ces propos sont du chef de la Minusma, non moins représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali, Mahamat Saleh Annadif. C’était à la faveur d’une conférence organisée le mardi 18 juillet dernier à la Maison de la Presse. Il était accompagné à cette occasion par son adjoint chargé des questions humanitaires au Mali, Mbaraga Gazarabwé,, le patron des forces de la Minusma, Jean Paul Deconinck, le chef de la composante Police de la mission, Issoufou Yacouba.
L’objectif de cette rencontre était entre autres d’éclairer les maliens sur le contenu du nouveau mandat de la Minusma, la création de la force du G5 Sahel, et l’état de mise en œuvre de l’accord pour la Paix et la réconciliation nationale, et les nouvelles de l’actualité politique au Mali.
Dans ses propos préliminaires de la rencontre, le patron de la Minusma a expliqué les nouvelles innovations apportées au mandat de la mission onusienne. Selon le représentant du secrétaire général de l’ONU au Mali, la nouvelle résolution apporte trois innovations majeures. La première est l’apparition d’un nouvel acteur dans la scène, à savoir, la volonté des chefs d’Etat de la sous-région G5 Sahel de mettre en place une force conjointe. Souligné dans la nouvelle résolution 2364 qui n’existait pas dans l’ancienne, la 2295. La deuxième innovation est que la mission va passer des missions de bons offices à celle de facilitateur du processus électoral. La troisième est que nouvelle résolution 2364 donne un contenu au soutien de la Minusma aux forces de défenses et de sécurité maliennes.
Cette thèse de Annadif a été appuyée par le patron de la Force de la Mission, Jean Paul Deconninck. Pour ce dernier, Il s’agit notamment de la coordination des opérations, les échanges de renseignements, l’évacuation médicales, les soutiens logistiques ; le renforcement de capacité opérationnelles afin de les permettre de s’adapter au niveau contexte. « Notre mission est de pouvoir rendre les unités FAMA opérationnelles, capables de prendre leur avenir en main, et capables d’opérer à nos côtés pour être par la suite intégrées aux forces du G5 Sahel. »A-t-il expliqué.
Pour ce qui concerne la révision constitutionnelle, Mahamat Salet Annadif, dira que la mission privilégie le dialogue entre le Oui et le Non, « nous avons discuté avec la majorité et l’opposition pour essayer de renouer le dialogue, afin de trouver un consensus.
En répondant à la question portant sur l’avenir de la Minusma et la venue des forces du G5 Sahel, Annadif a répondu que les deux missions ont des mandats et des objectifs séparés, mais complémentaire. La première relevant de la résolution 2364, pendant que le deuxième relève de la 2359.
Pour ce qui concerne les récentes accusations portés par des Groupes armés du nord contre la Minusma, Annadif répondu que celles sont la preuve vivante de la qualité du travail et du respect du mandat de la Mission. Celui de sa neutralité entre les parties malienne à l’accord.
Parlant du prochain retour de l’administration à Kidal, le chef de la Minusma dira que les discussions continuent entre les parties maliennes. Il a conclu ses propos en laçant une invite à la population malienne, « tout le monde est d’accord que la crise malienne n’a pas de solution militaire, elle n’a que des solutions politiques. Et l’outil essentiel est l’Accord Pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger. Sauvegardons le, et essayons d’y croire ».
Mohamed Naman Keita
Par 22 Septembre