Dans le cadre de la promotion de la paix et de la cohésion sociale, l’ONG l’Aide de l’Église norvégienne (AEN) a initié la formation d’un vivier de leaders féminins sur la médiation communautaire. La cérémonie d’ouverture de cette formation de cinq jours était présidée, hier mardi, par le représentant du ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Harouna SAMAKE, à l’hôtel de l’Amitié. C’était en présence de madame l’Ambassadeur de la Norvège au Sahel, Rigmor Elianne KOTI ; de la directrice de l’AEN, Cathrine SELAND…
Cette formation a pour objectif de contribuer au renforcement de l’implication de 16 femmes et 4 coordinateurs de paix dans les réponses aux conflits intra et intercommunautaires au Mali à travers la médiation communautaire.
Aussi, il s’agit de renforcer la compréhension des dynamiques de conflits intra et intercommunautaires au Mali ; d’outiller les actrices communautaires sur l’agenda femme, paix et sécurité et partager les obstacles à l’implication des femmes dans la résolution de ces conflits ainsi que les opportunités, les bonnes pratiques et leçons apprises.
Dans son mot de bienvenue, le maire de la commune II du district de Bamako, Cheick Abba NIARRE, a affirmé qu’en temps de crise, les femmes et les jeunes sont les cibles vulnérables. Selon lui, cet atelier permettra d’outiller les femmes dans ce domaine important qui est la recherche de la paix et de la cohésion sociale.
L’élu communal s’est dit convaincu que cette formation permettra de renforcer les femmes dans la résolution des conflits en vue de la consolidation de la paix et de la cohésion sociale au Mali.
La directrice de l’ONG l’Aide de l’Église norvégienne, Cathrine SELAND, a rappelé que son organisation était présente au Mali depuis 1984. Selon elle, l’AEN travaille avec les populations les plus marginalisées en vue d’améliorer leurs conditions de vie dans les domaines de l’eau, de l’hygiène, de l’assainissement, de la paix et de la cohésion sociale.
Elle a souligné que dans son intervention l’AEN mettait le focus sur les femmes et les jeunes en travaillant avec les partenaires à la base.
« Nous avons beaucoup travaillé sur les approches paix et cohésion sociale pour que les gens puissent résoudre les conflits par eux-mêmes. Nous faisons en sorte que les femmes participent à la résolution des conflits au niveau local et national. Quand les femmes veulent, elles peuvent », a déclaré Cathrine SELAND.
Pour sa part, l’ambassadeur du Royaume de Norvège au Sahel, Rigmor Elianne KOTI, a mis l’accent sur l’importance du rôle des femmes dans la société africaine. Elle a également évoqué la stratégie de la Norvège pour la région du Sahel dans laquelle la bonne gouvernance occupe une bonne place.
« Les femmes jouent un rôle important dans le processus de paix. Cependant, les femmes et les jeunes font souvent l’objet de discrimination. Au Mali j’ai vu des femmes ministres, des femmes députés, des femmes maires, des femmes entrepreneures… Ces femmes se prononcent sur des thématiques difficiles. Elles font partie des femmes courageuses », a affirmé Rigmor Elianne KOTI.
Le représentant du ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Harouna SAMAKE, a déclaré que la crise sécuritaire que traverse le Mali a déchiré le tissu social avec des conflits intra et intercommunautaires.
Le département, par la voix de son représentant, a salué le choix de ce thème si bien que les femmes constituent des actrices essentielles de la paix.
« Le département encourage cette initiative qui s’inscrit dans le plan d’action de la résolution 1325 des Nations unies. Mais une chose est de former, une autre est d’opérer au sein de la société pour amener les uns et les autres à se faire confiance. Que cette résilience soit renforcée à tous les niveaux », a exhorté Harouna SAMAKE.
PAR MODIBO KONE
Source ; Info Matin