Cheickna Traoré à l’état-civil débute la pratique du football dans la ville de Kayes, dans les années 50. Il se fait remarquer lors des compétitions inter-quartiers entre le Plateau et le Khasso. Parallèlement à la pratique du football, il sert comme agent de santé à l’hôpital de Kayes.
Au début des années 60, il atterrit à Bamako et pose ses valises au Djoliba AC dont il deviendra le capitaine quelques années plus tard, tout en continuant à exercer au Centre médico-scolaire de la capitale.
En 1965, il porte le brassard de capitaine de la sélection nationale, lors des Jeux africains de Brazzaville, compétition au cours de laquelle le Mali obtient la Médaille d’argent.
En 1972, malgré le poids des ans, il est retenu parmi les 22 joueurs qui disputent la 8ème CAN au Cameroun. Lors du premier match contre le Togo, il se casse 3 côtes en extrayant une balle qui se dirigeait vers les filets maliens. Il réapparaît en demi-finale contre le Zaïre où, suite à un choc avec un attaquant adverse, il quitte définitivement la compétition.
Après “Yaoundé 72”, il est nommé Directeur du Stade omnisports Modibo Kéita. Après cette expérience, il se reconvertit dans le domaine du transport.
Passionné de football, il s’implique dans la gestion de son club, le Djoliba AC, dont il sera vice-président pendant une dizaine d’années. A la même période (du début des années 90 à celui des années 2000), il occupe la vice-présidence de la Fédération malienne de football.
“Kolo national” comme on le surnommait, contribue à de nombreuses reprises, à aplanir les différends entre les acteurs du football malien.
Il nous a quittés à Bamako, ce vendredi 8 avril au petit matin, à l’âge de 82 ans. La levée du corps aura lieu, dimanche 10 avril 2022, à son domicile de la Cité des sportifs à Ntomikorobougou.
“Kolo national” est ainsi le 10ème joueur de la CAN 72 à nous quitter après Bassirou Diamounténé, Ousmane Traoré Ousmanebléni, Moussa Diakité UTA, Bassidiki dit ‘’Bakoroba Touré’’, Moussa Traoré ‘’Gigla’’, Mamadou Kéita ‘’Capi’’, Sékou Sangaré, Moctar Maïga ‘’Charly’’ et Idrissa Coulibaly ‘’entraîneur’’ ; sans oublier l’entraîneur allemand Karl Heinz Weigang.
Dors en paix, cher oncle !
A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons.
Mohamed Soumaré, Consultant sportif
Source : Le Challenger