Des décideurs politiques, des représentants d’institutions publiques et privés et des institutions bilatérales sont réunis mardi à Abidjan dans le cadre d’un forum de deux jours initié par la Banque mondiale sur les voies et moyens d’accroître les investissements privés en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
“L’événement qui nous rassemble aujourd’hui revêt une grande importance car la problématique du financement du développement constitue véritablement une priorité pour nos pays”, a déclaré le président ivorien Alassane Ouattara à l’ouverture du forum.
Selon la Banque mondiale, l’Afrique a besoin d’investissements annuels d’environ 93 milliards de dollars rien que pour ses besoins en infrastructures, a rappelé M. Ouattara.
Pour financer ce développement, le chef de l’Etat ivoirien propose que les pays africains se focalisent sur quatre priorités, notamment l’accélération de la mobilisation des ressources intérieures, l’amélioration du climat des affaires afin d’attirer les investissements privés nationaux et internationaux, les partenariats public/privé, le développement d’un secteur financier solide et diversifié et la mobilisation des capitaux institutionnels.
Le vice-président du Groupe de la Banque mondiale chargé des fonds de l’Association internationale pour le financement (IDA), Akihiko Nishio a, pour sa part, indiqué que ce forum qui est à sa 5ème édition devrait mettre essentiellement l’accent sur trois secteurs qui présentent un fort potentiel, à savoir l’agro-industrie, le transport et le développement des infrastructures numériques.
Il a, par ailleurs, ajouté qu’au cours des deux derniers exercices, l’IDA a accordé 45 milliards de dollars, dont 30 milliards à l’Afrique, au titre de la recherche sur le financement du développement.
La Banque mondiale reste déterminée à faire en sorte que l’Afrique ait la capacité de mobiliser des investissements privés et créer des emplois de qualité, a assuré Akihiko Nishio.