« Au regard des dispositions prises par le gouvernement pour que nous ne puissions pas venir ici, qu’il y ait ce monde, à mon avis ce que nous avons fait est un grand évènement. Ce que je veux dire au nom de la CSTM, c’est que nous avons lu le projet de Constitution. Ce projet n’est pas bon pour le Mali. Nous avons dit à nos représentants dans toutes les régions et dans tous les cercles du Mali de ne pas accepter que ce référendum soit tenu au Mali parce qu’il va détruire le Mali. Nous avons aussi écrit au président de la République pour qu’il retire son projet. Il doit aussi savoir qu’il est le président, le gardien de la Constitution. On ne lui a pas dit qu’il peut faire de la Constitution ce qu’il veut. Nous devons nous engager partout au Mali pour qu’il n’y ait même pas un vote sur ce projet de constitution ».
Soumaila Cissé, Chef de file de l’opposition
«La Constitution est un héritage, tout le monde doit être consulté»
« Ce que IBK et ses camarades veulent, c’est que la Constitution puisse être changée par le parlement
seulement. Le référendum ne pourra pas se tenir partout sur le territoire national. On a dit que les jeunes du Mali ne sont pas à la hauteur, qu’ils ne peuvent pas faire ce qui a été fait au Burkina et au Sénégal. Jeunes du Mali, nous sommes fiers de vous»
Tiébilé Dramé, président du PARENA
« Retrait pur et simple ; pas de deuxième lecture, pas de report»
« Si nous restons immobiles, ils vont complètement détruire ce pays. La mobilisation d’aujourd’hui montre que les Maliens ne veulent pas que certains détruisent le Mali en étant spectateurs. Fabriquer une Constitution en France pour l’imposer aux Maliens, on ne veut pas de cela. Qu’ils retournent avec la Constitution à l’endroit où ils sont allés la chercher. Retrait pur et simple ; pas de deuxième lecture, pas de report».
Ras Bath, Journaliste-chroniqueur
« Si ce projet passe, il ouvrira le code de mariage à deux personnes et non l’homme et la femme»
« Je tiens publiquement à dire ceci. Au préambule, il est écrit que le peuple malien proclame qu’il accepte de travailler avec les instruments juridiques internationaux dont les instruments de la charte africaine des droits de l’homme. La résolution 275 prise en 2014 stipule que tous les Etats africains s’engagent à défendre les personnes contre les violences pour leur identité ou leur orientation sexuelle réelle ou supposée. Si ce projet passe, il ouvrira le code de mariage à deux personnes et non l’homme et la femme ».
Recueillis par Karidia Dembélé
Par Aube d’Afrique