Telle a été la volonté affichée par le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) lors de son conférence de presse tenue dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, couplé à la Semaine nationale de lutte contre le paludisme.
Le thème cette année 2017 est : » En finir pour de bon avec le paludisme« .
Dans le rapport 2016 de l’organisation mondiale de la santé (OMS), plus 90 pays représentant au total quelque 3,2 milliards de personnes, soit 40 % de la population mondiale sont exposés au paludisme. 212 millions de cas avec 429 000 décès ont été enregistrés. 92 % de ces décès surviennent dans 15 pays localités en Afrique subsaharienne. R
Pour cette 10e édition, le thème choisi était «En finir pour de bon avec le Paludisme». Aussi, un Mali sans paludisme est la vision du gouvernement pour l’horizon 2030. Ainsi, dans son rapport d’activités 2016, le Programme national de lutte contre le Paludisme (PNLP), dans le cadre de la prise en charge des cas de paludisme, a obtenu les résultats suivants : 96 % des cas suspects de paludisme tout âge confondu ont bénéficié d’un diagnostic biologique par la Goutte Epaisse (GE) ou le Test de diagnostic rapide (TDR), 68 % des cas testés ont été confirmés positifs, 85 % des cas de paludisme simple confirmés tout âge confondu ont été traités par les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA), 99 % des cas de paludisme simple confirmés chez les enfants de moins de 5ans ont été traités par CTA, 50 % des hospitalisations étaient dues au paludisme, la létalité palustre était estimée à 0,21%, les décès liés au paludisme parmi ceux qui sont enregistrés dans les formations sanitaires représentaient 40 % contre 45 % en 2015.
Zéro décès
Pour relever le défi « zéro décès« , le Mali, avec l’appui financier et technique de ses partenaires, a souscrit aux stratégies d’intervention suivantes : la mise en œuvre d’une feuille de route avec l’ensemble des partenaires pour lutter contre le paludisme, la prévention par l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILD) ainsi que la distribution de ces MILD à travers la routine et la campagne de masse.
La distribution gratuite du traitement préventif intermittent (TPI) chez la femme enceinte, la pulvérisation intra-domiciliaire (PID) en 2016 dans 3 districts sanitaires (Koulikoro, Fana et Barouéli), la gratuité du traitement pour les enfants de moins de 5ans, la subvention des CTA pour les autres couches de la population, la communication et la mobilisation sociales, entre autres.
Selon Dr Koné, le paludisme reste une priorité pour les autorités du Mali comme l’atteste son adhésion à plusieurs initiatives internationales. A ses dires, « nous devons prendre en compte, intégrer l’ensemble des stratégies recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) « .
A en croire les acteurs, actuellement, deux candidats vaccins sont entrain d’être testés par le Centre de formation et de recherche sur le paludisme (MRTC) et ses partenaires à Bancoumana et à Doneguébougou dans la région de Koulikoro.
La phase I constitue un espoir avec 100 % de protection d’après les premiers résultats obtenus aux USA. Si le développement des phases II et III, donnent les mêmes résultats, ils seront une arme majeure dans l’élimination voir l’éradication du paludisme. Cependant, malgré les difficultés rencontrées, les acteurs disent avoir constaté qu’il y a un réel engagement des autorités et des partenaires pour l’accès universel aux stratégies en vue d’accélérer l’évolution vers l’élimination du paludisme au Mali.
Ibrahima Ndiaye
Source: lesechos
