Certains fournisseurs d’accès Internet ont reçu l’ordre de bloquer les réseaux sociaux.
Dans un communiqué, Amnesty International a dénoncé les répressions des droits et libertés d’expression à la veille de l’investiture du président Yoweri Museveni pour un cinquième mandat de cinq ans.
L’ONG a invité les autorités ougandaises à mettre un terme à ce qu’elle qualifie de “violations honteuses des droits de l’homme qui ont entaché la période électorale et postélectorale dans le pays’’.
Amnesty International s’est également indignée de “La détention arbitraire de dirigeants de l’opposition et de leurs partisans, de l’interdiction récente de la couverture médiatique en direct des activités de l’opposition “.
Certains Ougandais anticipant un blocage des réseaux sociaux à la veille de la prestation de serment de ce jeudi ont téléchargé des ‘’applications de sécurité’’ pour les aider à contourner l’interdiction.
Cette mesure prise par le pouvoir de Kampala avait déjà été mise en place en février dernier lors des élections présidentielles contestées et remportées par Yoweri Museveni.
Les missions d’observation internationales et les États-Unis notamment avaient alors critiqué ces dispositions jugées anti- démocratiques.
Le principal opposant Kizza Besigye qui avait contesté la réélection du président Yoweri Museveni, dénonçant des fraudes massives, a mis en scène mercredi sa propre prestation de serment.
La vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux.
Kizza Besigye a été une fois de plus arrêté alors qu’il tentait de mobiliser ses partisans qui ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes.
Yoweri Museveni qui dirige l’Ouganda depuis 25 ans a été réélu 18 février avec 68 % des voix.
Source: BBC