Direction Ouagadougou, la capitale burkinabè où Manuel Valls, le Premier ministre français, est arrivé, ce samedi 20 février. Après le Mali, le Burkina Faso est la deuxième et dernière étape de sa mini-tournée ouest-africaine, axée sur la lutte contre le terrorisme, l’engagement militaire français au Sahel à travers l’opération Barkhane et la coopération sécuritaire.
Lors de l’entretien entre le président burkinabè et le Premier ministre français au palais présidentiel de Kosyam à Ouagadougou, la sécurité a été le sujet prioritaire.
Roch Marc Christian Kaboré l’a dit à Manuel Valls : pour éviter les infiltrations de jihadistes jusqu’à Ouagadougou et ainsi éviter que le drame du 15 janvier dernier ne se reproduise, il est nécessaire de renforcer la surveillance aérienne de la frontière nord du Burkina Faso, limitrophe avec le Mali.
En conséquence, le Burkina souhaite s’équiper d’une flotte d’avions de surveillance et d’hélicoptères. Pour cela, il a besoin de la France, la question est donc à l’étude.
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La France a annoncé une aide financière au Burkina Faso dans un tout autre secteur : quelque neuf millions d’euros dans le secteur éducatif, via l’Agence française de développement. En sortant du palais présidentiel, Manuel Valls a affirmé que si l’Europe voulait endiguer les flux migratoires, elle devait aider davantage les pays du Sahel à se développer.
En privé, Roch Marc Christian Kaboré et Manuel Valls se sont également entendus en vue d’une visite, dans un avenir très proche, du président burkinabè en France. Ce sera son premier déplacement depuis son élection de novembre 2015.
Source : RFI