Cette question revient de plus en plus constamment sur les lèvres des usagers, tant les routes maliennes sont impraticables. Le phénomène concerne pratiquement tous les tronçons mais il se présente avec plus d’acuité sur le tronçon Kayes-Bamako. Cette route se trouve depuis quelques temps dans un état de dégradation très avancé sans qu’une autorité ne s’en préoccupe. Et pourtant, la question commence à pourrir parce qu’elle atteint des proportions telles que la plupart des usagers, les transporteurs, se voient de plus en plus obligés d’emprunter des pistes secondaires pour atteindre leurs destinations respectives. Mais le font quand même avec des regrets puisque les transporteurs sont soumis à des prélèvements tarifaires énormes destinés justement à entretenir les routes. Il se trouve que les fonds en question ne suffisent jamais parce que parallèlement aux droits de péage, le pesage se négocie le plus souvent par des voies nébuleuses qui autorisent les transporteurs à dégrader les routes par leur surpoids.
La raison de Poulo sur Mara
L’ancien maire de la Commune IV et non moins président du parti Yelema, Moussa Mara, est sans doute le premier candidat officiellement déclaré pour la présidentielle de 2018. Il l’a clairement eyt publiquement signifié à qui veut l’entendre, dans la foulée de son offensive sans commune en direction des électeurs et potentiels électeurs maliens de l’échéance. Son anticipation n’a pas laissé indifférent son ancien allié des PURE. Il s’agit du ministre des Sports Housseini Amion Guindo, qui est monté au créneau, la semaine dernière, pour désapprouver l’attitude du deuxième Premier ministre d’IBK. La réaction de Poulo peut être diversement appréciée par l’opinion, mais il est évident qu’une déclaration de candidature de la part de Moussa Mara peut qu’être sujette à caution, et pour cause. Son expédition périlleuse dans la ville de Kidal n’a pas été que dramatique. Elle aura aussi mis le pays dans une passe telle qu’on peut se demander si Moussa Mara ne sera pas tenu pour responsable d’une impossibilité éventuelle de tenir des consultations électorales dans les contrées où l’armée et l’administration sont absentes depuis sa malencontreuse aventure militaire. En définitive, Moussa Mara n’est pas habilité à parler d’élections dont a probablement détruit les germes.
Une légalisation coûte 1000 francs CFA à la Mairie de Gao
Le célébrissime Maire de la Cité des Askia est doublement interpellé. En attendant l’effectivité du nouveau schéma régionaliste, la ville de Sadou H. Diallo se démarque peu à peu du reste du Mali et en se singularisant d’abord par un décor urbain nettement différent. Tenez, les voitures qui circulent à Gao portent pour la plupart des immatriculations nigériennes où togolaises et les usagers prennent progressivement goût au jeu, tirant profit notamment d’une absence notoire de l’administration fiscale dans son ensemble. Les agents de la municipalité en font également leurs choux gras avec une surenchère à nulle autre pareille à travers le pays. Les légalisations de documents que toutes les mairies maliennes offrent à 100 francs coûtent une dizaine de fois plus dans la Cité des Askia. Et c’est à prendre ou à laisser ! Difficile de dire qu’elles sont les motivations d’une telle dérive mais il s’agit visiblement d’un avant-goût de ce que sera la décentralisation poussée et l’autonomie de gestion que préconise la mise en œuvre de l’Accord d’Alger.
La Rédaction
Source : Le Témoin