Trois jours avant la date officielle de son départ à la retraite (le 31 décembre 2018), il a été remercié et notification lui a été faite de faire ses cartons, de ne signer aucune décision, de ne prendre aucune mesure. On croyait que la méchanceté et l’ingratitude à l’endroit de celui qui a servi l’Etat des années durant s’arrêteraient là. Mais, hélas, c’était ignorer la ténacité, la petitesse et l’esprit revanchard de ceux qui en veulent à l’ancien directeur général de l’ORTM, Sidiki Konaté. En effet, il ne leur a pas suffi d’essayer de l’humilier en le mettant, purement et simplement, comme un malpropre, à la porte de l’ORTM, il fallait aussi chercher la petite bête. Il a à peine fait ses cartons que les mêmes personnes se sont empressées d’écrire au Vérificateur pour que ce dernier (à travers ses inspecteurs) vienne fouiller ou farfouiller dans sa gestion. Peine perdue ! Rien de répréhensible. Il faut dire que Sidiki aura souffert ces derniers mois. Il lui était, même, ou presque, interdit de couvrir les évènements et autres déplacement du président de la République. Surtout quand ce dernier se rendait dans son village natal, Kolondièba. Ils feront mieux de se trouver du boulot pour l’intérêt du pays et débarrasser les réseaux sociaux.
Droits de l’homme : le faux-semblant de Me Malick
Quelqu’un a dit un jour que «les Maliens ont la mémoire courte» et a cru en cette aberration. Certaines autorités se comportent comme si nous ne savions pas qui elles étaient et ce qu’elles ont eu à poser comme acte à un moment donné dans ce pays. L’actuel président de la Commission nationale des droits de l’Homme, Me Malick Coulibaly, fait partie de cette horde de responsables qui prennent le reste de nos compatriotes pour des canards sauvages. Lui qui, aujourd’hui, ne manque aucune occasion pour jeter le discrédit sur son propre pays, a été vu ici dans sa toute puissante position de ministre de la Justice, Garde des Sceaux, sous la transition et sous les ordres de son complice de putschiste Amadou Haya Sanogo. C’est sous le magistère de Me Malick que les crimes les plus atroces ont été commis dans ce pays : les charniers de Kati et Diago. C’est pendant que Me Malick était ministre de la Justice que des militaires et civils ont été égorgés à Kati. Que ce dernier vienne, aujourd’hui, nous parler de droits de l’Homme, c’est vraiment le monde à l’envers.
La Rédaction
Source: Nouvelle Libération