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Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal : Les priorités du nouveau président en exercice

Le président de la République, IbrahimBoubacar Keïta, préside désormais auxdestinées de l’organisation commune au Mali, à la Mauritanie, au Sénégal et à la Guinée. En prenant les rênes de l’OMVS, il a assuré qu’il œuvrera pour la navigabilité du fleuve


Sénégal, la sécurisation des ouvrages, la recherche de financement pour les autres projets en cours, la promotion de la solidarité entre les différents pays

La XVIIIè session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal s’est tenue samedi en présence des présidents malien, Ibrahim Boubacar Keïta, sénégalais, Macky Sall, mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, et guinéen, Alpha Condé.
La présence de l’ensemble des chefs d’État membres était un bon présage d’une nouvelle ère pour l’OMVS qui est « reconnue comme un excellent modèle d’intégration et de gestion des eaux transfrontalières au niveau africain et mondial ». Comme prévu, le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, a été désigné président de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement. Il a pris le relais après le chef de l’État sénégalais, Macky Sall. Et c’est le ministre sénégalais de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, qui a hérité du poste de président du conseil des ministres de l’Organisation.
Visiblement satisfait des résultats encourageants obtenus, le chef de l’État s’est réjoui de la confiance placée en lui. Ibrahim Boubacar Keïta a, dans son discours-programme de clôture, salué le président sortant, Macky Sall pour son «leadership éclairé», ainsi que le haut-commissaire, notre compatriote Ahmed Diané Séméga «pour son engagement, sa maîtrise des dossiers» et le personnel des différentes agences de l’OMVS pour les résultats obtenus. Le désormais président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’OMVS a engagé les responsables de l’Organisation à diligenter l’exécution des projets pour lesquels les contrats de financement ont été déjà signés, notamment le volet navigation. Aussi a-t-il encouragé les organes dirigeants de l’OVMS à explorer tous les moyens possibles pour parachever la recherche de financement pour les projets qui sont dans le pipeline.

LA NAVIGABILITÉ DU FLEUVE- Ibrahim Boubacar Keïta n’a pas manqué d’exhorter toutes les parties à une solidarité davantage agissante au bénéfice des populations des quatre pays membres de l’OMVS. Le nouveau président en exercice de l’OMVS a assuré que tout sera mis en œuvre pour la sécurisation des ouvrages et la sauvegarde de la Falémé. Ce confluent vital du fleuve Sénégal aujourd’hui menacé à cause de l’orpaillage sauvage. Le président sénégalais avait fait un plaidoyer dans ce sens.
Rappelons que ce sommet avait pour thème : «Engageons-nous pour une véritable navigabilité du fleuve Sénégal : facteur de transport économique de premier choix». À l’ouverture des travaux, présidés par le président sortant, le président sénégalais Macky Sall, Ibrahim Boubacar Keïta avait déclaré, en souhaitant la bienvenue à ses pairs : «Vous savez combien je tiens à la navigabilité du fleuve Sénégal». Cette navigabilité permettra à notre pays d’être bientôt relié à Saint-Louis du Sénégal avec des navires à fort tirant d’eau.
Le président de la République du Sénégal, de son côté, est revenu sur le bilan, les acquis, les réalisations et les perspectives de l’Organisation. Macky Sall, élu le 17 mai 2017 à Conakry, a listé des réalisations importantes sur les plans énergétique, alimentaire, sanitaire, etc. S’agissant par exemple du développement de la navigabilité sur le fleuve Sénégal, le président sénégalais a salué la signature, le 11 octobre dernier à Dakar, d’un contrat commercial avec la société indienne AFCONS. Un accord qui, selon le président sortant, permettra notamment la construction d’infrastructures portuaires, d’un chantier naval dans la zone de Rosso-Mauritanie, l’aménagement d’un chenal navigable d’un peu plus de 900 km. Pour l’achèvement de tous ces projets, il est nécessaire de donner une impulsion nouvelle aux mécanismes de financement de l’OMVS, a plaidé le président mauritanien. Mohamed Ould Cheikh Ghazouani a, au nom des chefs d’État, remercié le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta pour l’accueil chaleureux à eux réservé et la qualité de l’organisation de ce sommet.
Les travaux du sommet se sont déroulés en présence du Premier ministre, Dr Boubou Cissé, des membres du gouvernement et des présidents d’institutions de la République du Mali.

Cheick M. TRAORÉ

 

LA DÉCLARATION DE BAMAKO

À l’issue du sommet de Bamako, les chefs d’État et de gouvernement guinéen, malien, mauritanien et sénégalais ont adopté un document dit : «Déclaration de Bamako pour le renouveau de l’OMVS». La Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’OMVS a reconnu l’urgence de concrétiser le volet navigation fluviale, «premier point d’ancrage de notre vision, facteur d’impulsion nouvelle de la dynamique d’intégration et de consolidation de la paix dans notre sous-région».
Par ailleurs, le sommet a déclaré la nécessité de la consolidation du volet énergie grâce à l’accélération de la réalisation de l’ensemble du potentiel hydroélectrique et solaire, identifié dans le bassin du fleuve Sénégal. S’agissant des réaménagements nécessaires à cet effet, les chefs d’État ont souligné l’urgence d’opérationnaliser la réforme institutionnelle du système, avec un effort important sur le renforcement des capacités des ressources humaines.
Reconnaissant l’importance de doter l’OMVS d’un mécanisme de financement autonome et durable, ils ont insisté sur l’impérieuse nécessité de mettre en place une nouvelle clé consensuelle de répartition des coûts et des charges des ouvrages communs pour assurer la transparence et l’équité dans les efforts financiers des États membres pour la réalisation des ouvrages communs de l’OMVS. Aussi se sont-ils engagés à protéger les ressources en eau du bassin du fleuve Sénégal contre les menaces de pollution, notamment celle générée par une pratique anarchique de l’orpaillage.
De même, la Conférence a promis «de prendre toutes décisions requises» pour la restauration et la protection du massif du Fouta Djallon, écosystème fragile et source du fleuve Sénégal et de la plupart des cours d’eau ouest-africains, avant de reconnaître la nécessité de développer l’usage multisectoriel et coordonné de l’eau, tout en veillant à sa préservation et à sa durabilité. Pour l’atteinte de tous ces impératifs qui mèneront à «la transformation qualitative de notre organisation», les chefs d’État et de gouvernement ont rappelé le besoin de renforcer les relations avec les partenaires techniques et financiers traditionnels de l’OMVS, tout en aménageant des ouvertures vers de nouveaux partenaires ainsi que des sources de financements innovants.

C. M. T.

Source: Journal l’Essor-Mali

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