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ORGANISATION DES LEGISLATIVES DE MARS ET AVRIL PROCHAINS: Le FSD dénonce l’impréparation du scrutin

A l’ouverture des campagnes au compte des législatives du 29 mars prochain, le dimanche 8 mars,  le Front pour la sauvegarde de la Démocratie (FSD) a, dans un communiqué, attiré l’attention des structures en charge de l’organisation de l’élection législative sur le niveau alarmant de la mauvaise préparation du scrutin.

 

Le FSD a adressé cette correspondance au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le gouvernement, la MINUSMA, l’opinion nationale internationale. Parmi les insuffisances, le maintien de la  CENI en charge de l’organisation de l’élection dont « le mandat a expiré depuis décembre 2018″. Le FSD dénonce également sa composition  qui serait totalement penchée en faveur de la majorité qui y compte désormais 8 membres après le ralliement de l’ADP – Maliba, du Parena et du PVRM à cette majorité contre  5 membres de  la société civile, et 5 pour l’opposition. “Les personnes désignées par ces partis doivent être impérativement remplacées par des membres de l’opposition dont les noms ont déjà été soumis au gouvernement par le Chef de file de l’opposition. Le respect de la Loi en cette matière est gage de la transparence et le FSD ne saurait transiger sur ce point “, indique le communiqué.

“Cette violation de la loi a été signalée par lettre N° 003/2020-CCFOP adressée au Ministre de l’Administration Territoriale avec une ampliation au Premier Ministre.

Aucune réaction du gouvernement n’a été enregistrée à ce jour”,  dénonce le FSD. Au delà de la CENI, le FSD  indexe également l’insuffisance  du Fichier électoral. A l’en croire, le fichier électoral contient toujours des “faiblesses” non encore corrigées, en l’occurrence, selon la CENI elle-même environ 400.000 noms de personnes décédées non expurgées sans compter l’absence de plusieurs autres centaines de milliers de nouveaux majeurs. “Ces deux leviers, à eux seuls, permettent de fausser substantiellement les résultats du vote. Ce qui est inacceptable”, signale le FSD. A ces insuffisances, s’ajoutent  l’insécurité,  l’exclusion de 11 circonscriptions, crées depuis 2012, dans les régions de Taoudéni et de Ménaka. “Ce faisant, le Gouvernement porte gravement atteinte à la Loi électorale qui oblige à tenir l’élection législative sur l’ensemble du territoire ou à ne pas la tenir et fragilise ainsi encore un peu plus la cohésion nationale”, dixit le communiqué.

“A l’allure où vont les choses, le FSD constate l’impossibilité d’organiser des élections législatives dans des conditions optimales de réadaptation du cadre électoral, de garantie de l’intégrité, de transparence, de crédibilité du scrutin envisagé et surtout de sécurité.

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