Le sixième et dernier axe du plan d’action du gouvernement de transition est consacré à l’organisation des élections. Pour cet axe majeur pour le gouvernement de transition, deux priorités non négligeables sont retenues : « Elaborer un chronogramme pour les futures échéances électorales et Organiser les opérations référendaires et les élections générales ».
Ce dernier pan, qui est une des déclinaisons importantes du gouvernement de transition, ne touche cependant pas à la récurrente question de la création d’un organe unique de gestion des élections, alors que plus d’un acteur de la société civile et de la classe politique avait sollicité la création de cet organe unique pour envisager les élections à venir. Toutefois, le scénario est loin d’avoir pris forme.
En outre, avec la dissolution de la CENI, un vide subsiste autour de l’organisation des élections à venir. Seule certitude, l’on tend vers des élections cruciales, dans un concept électoral inédit. C’est pourquoi, l’on observe qu’il sied de sceller les contours de l’organisation des élections générales, pour ainsi, débroussailler l’horizon socio-politique post 2022.
Pour y arriver, le gouvernement compte sur une inclusion et une discussion avec les acteurs politiques, seulement il lui faudra créer une harmonisation dans les actions en son sein même. Le Ministère en charge de l’administration territoriale et celui de la Refondation ne semble pas avoir un même calendrier sur la question des réformes électorales. Le premier s’active à changer la loi électorale, qui est une émanation de la Constitution, tandis que le second n’a pas encore commencé sa réflexion sur la Constitution qui doit être révisée. Réformer la loi avant la révision constitutionnelle, n’est-ce pas prendre le risque de sauter deux fois ?
Ousmane Tangara
Source: Bamako News