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Organisation de la Transition : Le MPM et Hadi Niangadou s’assument et proposent

La grande équation créée par la chute d’IBK préoccupe de toutes parts et inspire les schémas les plus impressionnantes aux acteurs politiques. Jeudi dernier, le Mouvement Pour le Mali du député Hadi Niangado est ainsi monté au créneau pour livrer sa lecture de la situation et proposer une kyrielle de voies explorables.

Devant le parterre de journalistes conviés pour la circonstance, au siège du parti sis à Djelibougou, le premier vice-président de l’Assemblée nationale s’est ajouté aux nombreux acteurs politiques maliens qui n’ont eu de choix que de prendre acte des effets de la démission d’IBK ainsi que de la déchéance du régime qu’elle occasionne suite à la dissolution de l’Assemblée nationale et du gouvernement. «La démission du président devrait normalement entraîner des nouvelles élections mais avec la dissolution à la fois du gouvernement et du parlement, on se retrouve dans une situation exceptionnelle qui impose des mesures exceptionnelles», a expliqué Hadi Niangado. Ajouté à cela les assurances de l’ancien président quant à une démission librement consentie, il y a lieu dès lors de réfléchir à ce que les Maliens doivent faire ensemble, a renchéri le président d’un parti qui n’a guère l’intention de se tenir en marge de la cadence actuelle du pays avec ses 10 sièges parlementaires emportés par le coup de force du 18 juin 2020. Une réunion du directoire du MPM, la semaine dernière, a ainsi planché sur la question et a accouché de plusieurs schémas d’organisation de la période transitoire ainsi ouverte. La première option consiste à mettre en place une transition caractérisée par sa neutralité, assurée notamment par une personnalité sans ambition politique pour une durée de 18 mois, qu’importe son statut (civil ou militaire). Selon les préconisations du MPM, le rôle législatif de la période transitoire pourrait être assuré par l’assemblée nationale dissoute, qui se chargera de voter une loi d’amnistie pour les acteurs du coup d’Etat et d’opérer les réformes en profondeur dont le pays a besoin. À défaut de recourir à la 6 eme législature avortée comme organe législatif de la transition, on pourrait envisager, selon le MPM et son président, de palier au plus vite le vide parlementaire par l’organisation d’élections législatives dans les 6 mois en vue de disposer d’un organe législatif pendant une période transitoire de 2 ans à consacrer aux réformes.

Un autre schéma consiste à utiliser l’assemblée dissoute comme constituante en vertu de la légitimité de ses élus et pour les seuls besoins d’accompagnement du pouvoir transitoire dans l’élaboration d’un projet de constitution et le passage à une quatrième république, selon les suggestions du Mouvement Pour le Mali, qui prennent en compte également l’hypothèse suivantes : dissolution de la constitution et la gestion des affaires par ordonnance, soit l’élargissement du CNSP aux autres forces vives de la Nation pour constituer un gouvernement d’union nationale.

La participation du MPM à la transition ne fera pas défaut, ont assuré Hadi Niangado et ses camarades en assumant être pleinement comptables du régime déchu en tant que quatrième force de la majorité présidentielle et quoique leur parti n’ait pas eu l’occasion d’intégrer les gouvernements d’IBK contrairement à certains animateurs actuels de l’opposition.

Le 1er vice-président de l’hémicycle estime, par ailleurs, que par-delà les clivages et dissensions internes au sein de cette majorité, le régime d’IBK a fait également les frais d’une sanction divine en rapport avec d’innombrables torts causés à d’innocents citoyens tout au long des sept dernières années. Il en veut pour exemple les regrets qu’il éprouve personnellement des nombreuses victimes causées aux habitants et propriétaires des concessions de Souleymanebougou par la mesure de démolition décidée par le ministre des Domaines de l’époque, Mohamed Ali Bathily. Le MPM, par la voix de son président, a profité également de son point de presse pour appeler la levée des sanctions de la Cedeao ainsi qu’à la libération du Premier ministre et du président de l’Assemblée nationale toujours détenus par la junte.

A KEÏTA

 Source: Le Témoin

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