Au regard de son poids politique, Soumaïla Cissé, a le devoir de faire montre de dynamisme sur les grandes questions de la vie de la nation. Mais, ses faits et gestes démontrent le contraire. Illustration parfaite, il a brillé à l’Assemblée nationale par son absence.
Le député élu à Niafunké et challenger d’IBK à la présidentielle de 2013, Soumaïla Cissé brille par son absence à l’Assemblée nationale. Cela n’est pas du goût de nombre de ses partisans qui ont du mal à digérer cette absence qu’ils qualifient de trop à un moment où tous les démocrates fondent un grand espoir sur sa capacité à tenir tête au régime en place.
En tout cas, Soumi a été très critiqué par certains observateurs de la vie politique malienne pour avoir manqué le rendez-vous de la déclaration de politique générale du gouvernement. C’était une occasion en or pour lui de faire montre de maîtrise de la gestion du pays qu’il n’a cessé de rêver de diriger.
Certaines langues sont allées jusqu’à dire que même le poids de sa mission de député du Parlement africain ne devrait pas l’empêcher de venir débattre d’un sujet aussi important pour la vie de la nation. D’autres voient également dans son voyage une posture de défaitiste.
Plus grave, il est reproché au candidat malheureux à la présidentielle de 2002 et 2012, un refus de se soumettre aux exigences du rôle d’opposant. Pour quelqu’un qui aspire à être la tête du Mali, il lui faudra rester en contact avec le peuple et connaître ses souffrances et ses volontés. Ce que Soumi est en train de refuser de faire et pourtant tout porte à croire que c’est sa longue absence du pays qui a joué sur sa candidature. Car, les Maliens se méfient beaucoup de ceux qui sont trop absents du pays.
Cependant, d’autres plus virulents jurent la main sur le cœur qu’il y a un deal entre le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita et le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé. En analysant ses prises positions par rapport au régime D’IBK, l’on ne sent pas la hargne digne d’un opposant. Or, ce ne sont pas les sujets qui manquent.
Une certitude, certains fondaient un espoir réel sur l’ancien président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) pour casser le consensus et asseoir une opposition résolue. Ce n’est certainement pas en étant constamment à l’extérieur qu’il pourra jouer ce rôle.
Certes, le groupe parlementaire dont il est membre avait fait preuve de combativité mais cela ne dédouanera pas celui qui est considéré à tort ou à raison comme un opposant à IBK de taille XXL.
Alpha Mahamane Cissé